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La rouquine sourit lorsque la petite mage prit la direction du bazar, à en juger par l’odeur appétissante, elle aurait plutôt choisis la boulangerie de son côté. Mais tant pis, elle voulait bien suivre sa coéquipière qui avait même envoyé son ami en quête d’indices, une idée brillante, vraiment ! Après avoir observé le majestueux rapace prendre son envol, elle emboîta le pas à sa comparse pour se trouver tout aussi étonnée devant cette grange remplie de monde et de bruits. Elle remarqua rapidement que l’exubérante jeune fille se faisait haranguer par le dirigeant de l’établissement qui avait trouvé ici la proie idéale. Les yeux écarquillés, Aki regarda la mage se faire totalement avoir sans plus de cérémonie. Exaspérée, elle se précipita au côté de la fille au grand chapeau et posa une main inquisitrice sur son épaule pour l’écarter avant de s’adresser au dirigeant du bazar.



Soudainement déçu, l’homme posa ce qu’il avait en main.



Les Lames Noires semblaient être le gang qui dirigeait un peu ce pays en l’absence de réel gouvernement, cela pouvait être une piste très intéressante à explorer, mais hors de question de se mettre dans leur chemin, elles risqueraient d’y perdre la vie. La rouquine se tourna vers son acolyte pour lui parler sérieusement, ce qui ne semblait pas être son fort.



Si la jeune femme avait rajouté cette dernière partie à sa phrase, c’est qu’elle voyait l’oiseau voler vivement dans leur direction, il se posa sur l’épaule de sa maîtresse avant de repartir en vol, tournant autour d’une des rues qui partait de la place, pas de celle d’où venait le bruit mais bien de l’autre.



Entraînant avec elle Ai (si celle-ci ne se défendait pas trop), elle rejoignit la place pour pouvoir prendre la rue.

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Une fois sortie de la boutique, Ai demanda quelques informations à Aki que celle-ci fut bien en peine de lui donner, elle essaya cependant de lui répondre tant bien que mal.



La jeune femme, contente que l’oiseau leur ai indiqué une piste qui semblait viable fut aussi surprise que possible de ce vieil homme au fait de leur enquête qui avait interpellé la fille à l’oiseau. Celui-ci s’exclama avec satisfaction qu’il savait bien qu’elles étaient en train de chercher la jeune fille disparue. Tirant les deux investigatrices par la manche, il les fit approcher d’un mur, regardant autour de lui comme un conspirateur de première qualité.



Après un temps laissé à ses interlocutrices pour qu’elles lui posent des questions, il les ignora toute pour dire uniquement ce qu’il voulait.



N’attendant pas la réponse des deux inspectrices en herbe, le vieil homme partit aussi vite qu’il était apparus, extraordinairement leste pour son grand âge. Les deux jeunes femmes étaient de nouveau seules dans cette ruelle sans autre piste qu’Einold le boucher et un sentier partant vers le Nord. Ce n’est qu’à ce moment qu’elles peuvent repérer une misérable boucherie dans un coin, un écriteau indiquant en grosses lettres “Einold et Ermelne”, voilà qui semble être plutôt intéressant, pour l’archère en tout cas qui se dirige tout de suite vers cette piste.

Le bâtiment fait l’angle et est réellement complètement misérable, une horreur à regarder. Un jeune homme un peu rondouillet s’abrite sous un paravent troué, mangeant visiblement un sandwich à pleine dents. Il observe les deux compagnes d’enquête d’un oeil bovin alors qu’elles s’approchent, n’agissant pas pour le moins du monde. Les couleurs criardes des diverses pancartes parsemées sur le bâtiment jurent avec son aspect miséreux, la majorité étant des blagues de fort peu de goût autour de la profession de boucher. Autrement il s’agit de prix écrits avec de terribles fautes d’orthographes et des descriptions peu ragoûtantes. Ignorant ce fait, l’archère se dirige vers le jeune homme pour lui poser quelques questions.

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Le jeune homme de la boucherie était tout ce qu’il y avait de plus dégoûtant. Après avoir donné des réponses plus qu’évasives, il proposa un mode de paiement ignoble pour en savoir plus. La mage écarta la rouquine, s’offusquant qu’on ai proposé à l’amie des animaux une chose pareille étant donné son âge. Celle-ci rigola légèrement.



La questions pouvait paraître impolie mais depuis le début, Aki était persuadée de s’adresser à une pré adolescente et non pas à une adulte en pleine possession de ses moyens. Celle-ci lui exposa d’ailleurs son opinion, essayer de trouver le sentier dont avait parlé le vieil homme pour retrouver le boucher et l’interroger. La Nishiie hocha la tête et regarda autour d’elle, rien ne semblait correspondre à un tel sentier. Après être retournée dans la rue, elle nota qu’elles pouvaient revenir sur leur pas mais que deux autres rues s’offraient également à elle.



Décidée, l’archère prit la direction rectiligne qui lui inspirait plus confiance. Quelques mètres à peine suffirent à les faire tomber sur une place. Une jeune femme semble ici vendre des fleurs, tout prêt d’un puit plutôt coquet. La place s’étend vers une autre du même type qui pourrait facilement être explorée.

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Malheureusement pour Ai, le serrurier est bel et bien absent de son échoppe, cependant une petite fille finit par en sortir, intriguée par le bruit.

- Hey ! Mon papa est pas là ! Vous cherchez quoi au juste ?

Après avoir entendus les demandes de la mage, la petite fille, d’apparence plutôt banale, secoue la tête négativement.

- Je sais pas du tout où il est ton sentier, je suis désolé ! Mais je peux peut-être t’aider autrement ! Ici on est dans la rue de la Peste, qui tourne sur la Rue des trois Chevalets, je suis plutôt bonne en dessin, je peux te faire un plan si tu veux !

Sans attendre la réponse de la pauvre mage, elle entreprit de gribouiller sur un parchemin un plan très imprécis des environs, y notant les deux rues dont elle avait parlé (et bien évidemment la serrurerie) mais aussi la place sur laquelle les deux jeunes femmes avaient commencé leur aventure. Suite à quoi, elle brandit son bout de papier avec un air particulièrement fière à l’étrangère.

Carte:

- Pas mal hein ? J’ai quoi en échange ?

Au même moment, un petit homme bedonnant qui semblait jusque là être un passant normal adresse à Ai un petit sourire en coin et passe derrière la jeune fille pour rentrer dans l’échoppe en faisant signe à la 24agénaire de le suivre.

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La rouquine quant à elle se mit en tête de demander des informations à l'herboriste ou fleuriste, bref, à la jeune femme qui tenait l’endroit. Celle-ci semble malheureusement très occupée et renvoie très vite Aki dans la rue. Ce n’était pas là qu’elle pourrait avancer dans son enquête. Frustrée de voir leur investigation piétiner à nouveau, la jeune femme entreprend de continuer vers l’autre place qu’elle avait aperçus qui s’avère au final être une rue (la rue des Pendus) semblant mener vers la sortie Est de la ville. Plusieurs boutiques se trouvent dans le coin, comme celle d’armes et d’armures qui doit probablement être celle du père de la disparue, mais également une auberge. La jeune femme peut également entendre des gens crier. de là où elle est.

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