Avec : Solo

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Encore une fois, je poursuivais mes études dans la matière des ressources naturelles environnantes. Si j’étais en mesure de savoir de quoi mes futurs opposants seraient armés, je pourrais avoir au moins le temps de trouver une parade improvisée, et peut-être même un contre… Après tout, c’était vrai ! Si je me retrouvais face à des individus armés de matraque électrique, il était probable que malgré mon isolation corporelle je puisse subir quelques bugs, que lors de cette journée que je préférais bien oublier, où j’avais coopérée avec cette humaine blonde… Mais cela appartenait au passé. Je n’oubliais qu’elle était instable, renforcé par sa nature humaine. Je ne l’écartais donc pas de toutes les possibilités que j’avais envers chaque individu avec qui je passais un peu de temps, suffisamment particulier pour que je décide de m’en prévenir dans des cas délicats. Par exemple, je n’avais pas d’intention de me mêler des trappeurs que j’avais rencontrée lorsque j’avais croisée la route d’Einar Usko, Gunth et Sirus… Toutefois, face au templier, même si je n’avais guère de problème avec lui dans l’immédiat, j’avais déjà envisagée une potentielle confrontation. Pour le moment, je ne pouvais pas vraiment savoir sur qui je pourrais compter dans le futur.

Mais en parlant un temps soit peu de bug… Je trouvais cela étrange l’envie subite que j’avais eu de faire passer pour moi seule une musique. Je n’avais pas besoin de distraction, et cela n’affectait en rien ma concentration, mais je devais avouer que le fait d’entendre ces quelques airs tranchait bien particulièrement avec la monotonie que je pouvais ressentir en exécutant ces tâches qui n’étaient pas particulièrement actives. Juste longues, monotones, et vraiment peu dangereuse. Je m’étais enfoncée depuis quelques minutes dans un bois, à la recherche de quelques choses de suffisamment intéressant pour m’y attarder, et j’avais trouvée rapidement satisfaction…

Je trouvais dans une petite clairière un cadavre d’une créature assez imposante. Si j’en croyais les natifs dans l’appellation des créatures de leur monde, cette chose était un Baloth, que la vie avait quitté plus tôt dans la journée si je m’en jugeais à une rapide inspection de son état. Il y avait quelques petites mouches, mais pas encore d’asticot. Par ailleurs, un charognard maladroit s’était enfui en me voyant déambuler dans ces bois, ce qui datait sa mort à une heure environ. Et par rapport à la viande qu’il possédait encore, je pouvais dire que certains s’étaient bien servis sur sa dépouille. Une très rapide analyse m’indiqua que cette bête était morte étouffée, ce qui était assez peu courant, mais je voyais de nombreuses traces de blessures et de griffures, et  en juger par ses organes génitales, la créature était encore en phase de croissance, bien qu’en hauteur elle puisse déjà me dépasser…

Dans tous les cas, cela me donnait une très bonne opportunité, celle d’utiliser la faune locale pour mes recherches… Après tout, les premières ressources, les plus basiques, provenaient de là, et il était intéressant de connaître la résistance du cuir par exemple, afin d’éviter que des habitants en haillons puissent me surprendre avec des outils pareils… Je m’attaquais au bas de l’échelle, mais il fallait bien commencer quelque part… Sortant un couteau de ma main, je commençais à planter la petite lame dans le corps de la bête, pour commencer ce fastidieux travail…

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Cela faisait bien plusieurs minutes que je m’étais penchée sur ce travail. Pour le moment, les résultats que j’avais étaient prometteurs. La composition du cuir de la bête était suffisante pour être utilisée en tant qu’armement défensif et pour bien des travaux. Toutefois, même si cela permettait de couvrir bien des utilisés, je notais que la composition était assez inégale, et que de nombreuses parties ne pouvaient pas être utilisées de manière très strictes directement. Il était concevable que les chasseurs environnants récupèrent les parties les plus intéressantes, et conserve le reste en tant que chute, pour en faire des matières de seconde main, les parties les moins importantes, telles que des lanières… Je notais que ces chutes possèdent par ailleurs une inflammabilité certaine…

Cela pouvait sembler étrange, en effet, qu’en récupérant un matériau l’une de mes premières réactions soit d’y mettre le feu à l’aide du chalumeau que je possédais dans mes doigts… Toutefois, je devais prendre en mesure chaque chose que je pouvais savoir… Qui sais, peut-être que si une armée était recouverte principalement de ce tissus, je pourrais songer à créer un lance flamme artisanal, afin de repousser avec une grande efficacité des rangs entiers… Cela semblait être prometteur, et je récupérais pour le moment ces matières, afin de pouvoir effectuer par la suite un nombre plus conséquent de test. Je n’avais pour le moment pas de solution acide à utiliser dessus par exemple…

Je ne me gênais pas par ailleurs pour commencer à farfouiller dans le corps de la bête. Je croisais des organes qui avaient été dévorées partiellement, comme les viscères, que je sortais de la bête sans aucune honte ou problème particulier. Ce qui était un peu trop résistant ne survivait pas à un coup de couteau bien placé. Mon corps était pour le moment couvert de sang, ce qui sur le métal rendait assez particulier. Heureusement que je ne comptais pas me balader en ville ainsi, auquel cas je me serais surement attirée bien des problèmes. J’entendais non loin un fleuve, ce qui signifiait que j’avais tout le loisir de pouvoir me nettoyer après cet effort.

J’enregistrais en tout cas tout en progressant dans le corps de la créature la position des points sensibles qu’il serait intéressant à viser si j’étais amenée à en chasser une. Le cœur se trouvait à l’avant, légèrement du côté droit, tandis que ce qui était le plus proéminant dans le corps de cette créature était les larges poumons qu’elle pouvait avoir, assez résistant par ailleurs… Mais ce qui était assez perturbant était que j’enregistrais encore de rares battements à travers le cœur de cette bête… Ce qui signifiait qu’il fonctionnait encore, même si c’était en déclin… Je soupçonnais donc que cet organe pouvait avoir des propriétés intéressantes… Je la sortais de là, en ayant progressée d’un peu près d’un bon demi-mètre dans le corps de la créature, qui avait des organes un peu près semblables à ce que j’avais put étudier dans celles de mon monde… Mais évidement, ce n’était qu’une autopsie, et difficile qui plus est, car des créatures s’en étaient déjà prise à la carcasse que j’avais là…

Hum… Et pourtant je demeurais intriguée par cette créature… Le cœur que j’avais était relativement petit dans les faits… Pour pouvoir propulser du sang dans l’entiereté de cette bête, il devait avoir une force extraordinaire, mais il n’était pas assez large pour supporter un tel débit de sang… Je soupçonnais autre chose, d’un peu particulier, mais qui n’était pas impossible… Je replongeais ainsi dans ma fouille des organes de la créature, avant d’y trouver satisfaction, sous la forme d’un organe semblable… Un deuxième cœur... Certaines créatures de mon monde en possédaient aussi. Cela rendait la chasse de cette créature bien plus difficile, car une créature au cœur perforée ne survivait pas plus de quelques dizaines de secondes, alors que dans ce cas, elle pouvait surement tenir quelques jours… C’était peut-être ça qui avait eu raison de la créature… En effet, l’un d’entre eux était déjà bien abimé, mais impossible de savoir si c’était l’œuvre d’un chasseur, d’un animal ou d’un carnassier…

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Après m’être attaquée un long moment durant sur l’intérieur du corps de la créature, je m’attaquais aux matières plus physiques de cette bête… Bien évidement, j’avais déjà récupérée suffisamment de cuir pour bien des usages, même les plus… étranges… Mais ce n’était pas sur ça qu’allait se concentrer mes prochaines études, et c’était sur les protubérances osseuses qu’il pouvait y avoir sur l’ensemble du corps de la créature… Déjà, il possédait sur près de la moitié de sa colonne vertébrales des écailles pointues, semblables à des cornes… Je pensais un peu à certains dinosaures, qui avaient aussi une disposition ressemblant à celle-ci, de l’ordre des ornithischiens… Mais c’était assez différent :

Ces cornes possédaient en effet des propriétés semblables à des os, comme si cela était des extensions de ses côtes. Cela restait une ressource intéressante, mais pas pour autant si résistante. Je n’étais pas capable d’en briser une d’un seul coup dans l’immédiat, mais cela l’avait fragiliser suffisamment pour qu’en plusieurs assauts, je puisse réussir à en briser… Intéressant donc, le manque de résistance de ceci le rendait donc plus intéressant à un usage simple, plus ornemental je supposais… Si ceci était encore dans les goûts, car de ce que j’avais vu, c’était plus des parures que les gens recherchaient, et ceci était un peu trop gros pour être porté… Bien qu’à Gothregal, cela puisse servir de manière intéressante…

Néanmoins, ce qui m’intéressait d’avantage dans l’immédiat était les quatre défenses que possédait cette créature… Là, il y avait un peu plus de matière à être intéressée, et rien que pour en retirer une, je devais utiliser une autre technique que la force brute… De la même manière que j’avais récupérée du fer tantôt, j’utilisais ma petite foreuse pour diminuer au maximum la résistance que pouvais avoir cet appendice, avant d’en finir d’un coup sec… Rien que cela m’avait prit bien une heure, tant ma foreuse peinait sur ce matériel… Plusieurs fois, j’avais du me contraindre à la laisser reposer, afin d’éviter une surchauffe. Mais une fois ceci fait, je me retrouvais avec des ressources bien plus résistantes… Et plusieurs de mes coups n’y changèrent rien, aucun moyen d’en briser une aussi facilement. La seule manière que j’avais trouvée fut de sauter d’un rocher suffisamment haut, pour atterrir dessus, soit un impact à plus de 200 kg à l’atterrissage... Son utilité militaire serait bien plus évidente, même si la récolte n’était pas si évidente. Il faudrait que je trouve une bonne manière de contrer ce matériel… Et il m’en restait encore trois… Bref, j’avais encore des heures à passer, mais pas vraiment d’endroit où je pourrais m’amuser à être la parfaite petite chimiste.

Mais maintenant que j’avais suffisamment travaillée ce corps, j’avais encore d’autres questions, et ce serait surement sur les autres ressources que je pouvais trouver dans cette forêt…

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Et donc cette fois-ci, je m’intéressais d’un œil plus précis sur la flore des environs. Bien évidement, les arbres, dont je récupérais rapidement quelques chutes et branches tombées récemment, afin de pouvoir l’analyser, même s’il existait un nombre d’arbre très conséquent, et qu’ils ne réagiraient pas de la même manière. Mais ce qui pourrait avoir de plus grandes propriétés intéressantes seraient les fleurs et les fruits… Et dans une moindre mesure des  racines, mais pour ça, je devrais surement demander à un spécialiste, si je pouvais me le permettre… Ou laisser ça à d’autres personnes…

Je m’approchais en tout cas de la rivière, d’un pas relativement tranquille, toujours avec une musique qui écartait rapidement les animaux des environs. Une fois proche de l’eau, je commençais rapidement à procéder à un nettoyage rapide, avant de me dire que d’en récupérer pourrait être une chose intéressante… Mais dans quoi ? Il n’y avait pas vraiment de bouteille ou de fiole ici… Ah oui, évidement, les gens du coins utilisaient d’autres méthodes, et je devais les mettre en application. Ainsi, je me tournais de l’autre côté, vers la dépouille du Baloth, pour m’en servir encore. J’imaginais qu’il aurait du mal à utiliser ses organes maintenant, et qu’il ne verrait pas d’objection à ce que je prenne son estomac, que je fermais d’un coté en ‘’cautérisant’’ au chalumeau. C’était grossier, mais cela servirait de gourde, que je remplis en même temps que je ne nettoyais, prenant plusieurs portions.

Puis, une fois lavée du sang de la bête, je commençais à faire un peu plus attention à quelques fleurs. Si certaines ne semblaient être qu’ordinaires, d’autres sécrétaient du nectar qui intéressait beaucoup les créatures des environs… Autrement dit, cela pourrait être intéressant. Je prenais ainsi possession de quelques fleurs, dont j’appris plus tard qu’il s’agissait de Sytli, une plante possédant quelques propriétés curatives. J’allais devoir les expérimentés d’une autre manière que par moi-même, n’étant pas concernée par les maux d’estomacs…

Et puis, pour finir sur cette journée, je tombais sur… Un champignon. Mais de grande taille, servant presque de meuble aux habitants de la forêt. Je trouvais ça curieux, suffisamment pour me décider à en prendre une petite partie… Quitte à se servir pour des études, autant le faire jusqu’à ce que mes sacs soient pleins, et c’était le cas… Je jouais déjà un peu à l’équilibriste avec la gourde, que je devais faire un peu attention, d’autant que les bois restaient un domaine qui n’était pas miens… Ma mission maintenant, trouver un endroit où pouvoir expérimenter en paix…

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