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[sanctuaire] Elevage: un projet avorté

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Sujet: [sanctuaire] Elevage: un projet avorté

Dim 25 Fév - 3:51

Arkazock
Arkazock
N : 51 Or 2408
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musique d'ambiance:





Visite touristique

Avec un cheval
...


La vie au camp avait repris son train-train quotidien. Il n’était plus question d’urgence mais d’entretien. Les hommes travaillaient chaque jour s son amélioration. Le bâtiment principal, l’œuf avait été surmonté de lierre et d’autres plantes grimpantes comme de roses où des glaïeuls. Il faudrait du temps pour faire grimper de telles plantes, mais le rendu était déjà agréable. La source avait été aménagé dans un modeste réseau de bambou et coulait gaiment à hauteur d’homme passant du nid aux yourtes. L’ensemble de la zone était joyeux et travailleur. Après seulement quelques mois, le confort était devenu décent et le camp était presque autonome. La générosité de la doyenne leur avait permis de se nourrir les premiers mois, mais il faudrait se rendre autonome en nourriture à long terme et les semis de grains qu’ils avaient réalisés ne leur laisserait qu’une réserve de nourriture saisonnier. Des betteraves sauvages poussaient en abondance près du camp ainsi que des tubercules qui avaient été semés soigneusement.

Finalement, les connaissances de chacun avaient été mises à contribution. La chance avait voulu que l’un d’eux ait des compétences en culture. La dryade avait fait des merveilles, mais les questions d’alternance de culture et de jachère la dépassaient. En fait si ce n’était l’approvisionnement en viande, le nid aurait fonctionné à plein rendement. La pêche remplaçait temporairement le problème mais la dryade s’inquiétait de la surexploitation à long terme de la rivière en contrebas que leur groupe imposait. Elle se mit donc en chasse d’un nouveau gibier comestible. Elle prit Hercules avec elle, ses puissants muscles lui permettraient de ramener un éventuel chargement.

Elle laissa le camp sous la protection de l’autre cheval, une jument puissante qui avait été d’une aide précieuse pendant la construction. Elle annonça son départ prochain, vérifia les fers d’Hercules, lui glissa un harnais pour accrocher un éventuel butin, détacha son mors et lui demanda dans un souffle

Aali sachawa eni walida halaa klick-klac’k Hercules.

Le cheva se mit à avancer naturellement aux cotés de la dryade. Elle vérifia une dernière fois le ciel afin de vérifier que la neige ne s’abattrait pas pendant le début de leur voyage. Les nuages étaient épars mais la bise vivifiante. Elle glissa une couverture sur Hercules. Ils trouveraient de quoi manger sur la route, mais seul le hasard mettrait sur leur chemin une grotte où s’abriter. Sentant l’excitation de la dyade il hennit doucement. Elle ne l’apprêtait pas souvent avec tant de soin et il avait compris que ce seul fait pointait une sortie agréable qu’il attendait avec impatience. La jument lui répondit avec une ponte de jalousie.

Avec un sourire éclatant, la dryade prit la route. Arkazoc’k, la pourrissante, la souillée. Elle restait consciente de l’être, mais elle avait désormais un chez-elle. Il était temps pour elle de quitter le nid. Elle avait plusieurs objectifs. Tout d’abord elle devait renouer avec la faune et la flore sauvage, mais elle devait également trouver des créatures susceptibles de servir pour l’élevage, et enfin, avec un peu de chances, elle verrait les protecteurs du lieu, ceux-là même qui comme elle autrefois gardaient en silence la forêt et son équilibre.


Dernière édition par Arkazock le Lun 26 Fév - 18:21, édité 4 fois
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Visite touristique

Avec un cheval
...


La journée avançait doucement rythmée par les pas légers de la dryade et le martellement des sabots de son compagnon équestre. Ils n’avaient pas prévu de s’éloigner trop du campement, aussi avaient-ils entamés un vaste mouvement en forme de spirale. La dryade espérait cartographier la zone mentalement afin de pouvoir avoir une meilleure vision de l’endroit, de ses ressources, de ses habitants. Finalement, les deux s’arrêtèrent dans un creux de rocher qui formait une alcôve les abritant de la pluie et du vent. Rien de notable pour cette journée. Ils avaient bien trouvé quelques animaux, mais ceux-ci s’étaient enfuis à l’écoute du cheval. La dryade ne leur en tenait pas vigueur. La grande découverte pour la Dryade était l’observation d’insectes du désert tout proche.

Elle avait été particulièrement impressionnée par une fourmilière ouverte par le gel de la veille. Au cœur de celle-ci se trouvait une sorte très particulière d’insecte qu’elle avait pu observer. En effet, des fourmis possédaient en énorme abdomen rendant presque impossible leur déplacement. Gorgées de miel, elles étaient de véritables garde-manger vivants, capable d’ingurgiter plusieurs dizaine fois leur poids en nourriture. Complètement dépendantes de la colonie qui venait régulièrement ajouter à cette réserve, leurs longues pattes avaient tout juste assez de forces pour s’ancrer solidement dans le sol. Régulièrement, une où l’autre des fourmis de la colonie et effectuait une trophallaxie, en s’approchant de énormes fourmis, elle tapotait ses antennes contre celles de l’autres pour s’identifier puis identifier ses intentions puis approchait sa bouche dardée de mandibules de l’autre. Dans une sorte de langoureux baiser, l’une transférait le contenu de son estomac dans celui de l’autre. L’ouvrière alors repue allait partager avec d’autres ouvrières où peut être la reine son repas du jour. Ce ballet n’avait de cesse et durait toute la journée. Toutefois, ainsi exposées au froid et incapable de se déplacer elles étaient vouées à une mort certaine. A la hâte les ouvrières étaient en plein travaux ; il était difficile de savoir si cette course contre la montre se solderait par un succès où un échec.
La dryade saisit sa chance et sans remords se saisit d’une grosse fourmi et croqua dans son abdomen. Un gout prononcé de sucre envahit sa bouche. Elle n’avait aucune appréhension liée à ce geste, Après tout, elle aussi faisait partie du grand cycle de la nature. Quelques insectes prélevés au hasard n’avaient aucune chance de le perturber. La dryade fit une petite collation puis projeta de l’humus prélevé dans le sous-bois. Les autres n’auraient aucun mal a bâtir avec cette aide providentielle qui avait néanmoins eu un coup. La colonie était de grande taille et le printemps approchait. Elle survivrait, comme elle l’avait fait tant de fois auparavant. La dryade considéra la fourmilière et essaya d’estimer sa durée de vie. Tout au plus quelques années, elle n’était pas dans son milieu natif, et était de grande taille preuve d’une dizaine d’année d’existence au moins. La reine finirait par mourir de vieillesse, et avec elle toute la colonie disparaîtrait en quelques mois. Elle avait délaissé la fourmilière avec cette pensée

Elle y repensa le soir en s’endormant, la vie était une merveille cruelle mais tellement belle. Peut-être trouverait-elle les gardiens de ce bois pour en discuter. Après tout elle ne tuait plus les arbres et leur camp était pour le moment du moins respectueux des lieux. La rencontre aurait lieu un jour où l’autre.


fourmi a miel:

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Une traque dangereuse

Avec un cheval
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Le second jour aurait son lot de découvertes et serait improbablement riche pour la dryade. En effet, des traces de prédateurs avaient étés repérés par la dryade en fin de matinée. Cette découverte était contraignante pour Arkazoc’k. Si elle ne craignait pas pour elle-même, un prédateur si proche du camp risquait de faire un véritable carnage. Une journée de marche tout au plus la séparait de son point de départ en réalité. La large courbe qu’elle avait tracée en voyageant jusqu’ici en était le témoin.

Elle regarda les traces avec attention. Des griffures sur un arbre, pattes larges, griffes acérées. Elle n’eut pas besoin d’un temps important pour comprendre ce qu’elle avait trouvé là. Les empruntes étaient celle d’un Dhrem qui marquait son territoire pour dissuader les autres prédateurs. Cette révélation l’inquiéta au plus haut point. En réalité, elle avait initialement cru à un ours. Omnivore, celui-ci aurait eu peu de chances de se retrouver au camp. Une journée de marche pour se retrouver face à un camp en effervescence ? il aurait plutôt fui. Mais les Dhrem n’étaient pas des prédateurs mous et peu vindicatifs comme pouvaient l’être les autres prédateurs de la région.
En fait le dhrem était étonnamment loin d’une véritable montagne. Le relief était certes par endroit véritablement accidenté, mais il restait très ombragé et ces créatures affectionnent autant les reliefs montagneux qui mettent leur agilité à profit pour dominer leurs proies que les cailloux fouettés par le soleil durant toute la journée pour se prélasser au chaud en digérant un repas. Ici, le Dhrem avait dû être chassé des reliefs à l’ouest pour s’établir là où il avait de quoi subvenir à ses besoins. La situation n’était pas idéale, mais le prédateur ne manquait pas de gibier dans cette région forestière. La dryade jugea prudent de pousser l’investigation. Les créatures sauvages semblaient l’apprécier et avaient fort peu de gout pour sa chair purulente, sans compter la sève qui coulait dans ses veines en lieu et place de sang.

Mesurant sa traque, simplifiée par la saison et la propension de l’animal à montrer sa présence plutôt que de la cacher pour se conserver son territoire, elle avança promptement dans le sous-bois avec beaucoup plus de facilité que son équestre compagnon.

En avançant, elle se rendit compte que le terrain devenait plus difficile, plus accidenté. Le dhrem sautait agilement de relief en relief, là où le cheval et les dryades perdaient de longs moment à contourner l’obstacle. L’animal semblait de taille raisonnable. Un jeune peut être ? Elle le découvrirait bien assez tôt.

En milieu d’après-midi, au bout de six heures de marche, les choses s’étaient complexifiées. La dryade en analysant le sol s’était rendu compte qu’elle n’était pas la seule à traquer l’animal. La découverte était étrange. Elle n’y avait pas fait attention au début, mais elle avait inconsciemment évité la piste la plus évidente, préfèrent parfois éviter une zone de marche facile pour peiner une dizaine de minutes dans les broussailles. Le cheval avait eu la même réaction. Une ombre semblait planer sur leur piste, comme une sueur froide, il était difficile de contrôler ses émotions sur ses traces. Pourtant, si la chose avait bel et bien avancé, même en se faisant violence, la dryade n’avait rien découvert de tangible.

La forêt était silencieuse, l’ombre de la mort rodait.

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Une traque dangereuse

Avec un cheval
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La trace double devint plus simple à suivre, mais également plus éprouvante. L’impression étrange de ne pas suivre son cœur et son instinct, comme suivre une boussole qui indiquerait le sud. Lutter contre son instinct épuisait le cheval moralement. Ils firent front à deux, avancement doucement, avec prudence et en faisant des pauses régulières. La piste était soudainement devenue plus fraiche. Arkazoc’k avait trouvé des déjections d’une fraicheur relative de deux ou trois jours si elle en jugeait par les insectes environnants. Des touffes de poils sortaient des excréments à demi-digérés. L’animal n’était pas très soigneux, il devait avoir faim avant de tomber sur la créature qui lui avait servi de repas. Ou alors avait-il réussi a capturer du petit gibier comme un lièvre qui était bien plus dur à dépecer proprement. Elle poursuivit sa route en se demandant comment elle allait faire pour approcher l’animal.

Plus inquiétant, la piste invisible avançait plus rapidement, faisant moins de détour pour filer droit vers un point au loin. Ce comportement était celui d’un charognard ayant repéré une proie ; Pas d’un prédateur. L’être l’avait pas laissé la moindre trace. Avait-elle fait fausse route ? était-ce une magie dont elle ignorait les effets ? Toujours est-il que la sombre aura avait trouvé ce qu’elle recherchait. Son objectif coïncidait avec celui de la dryade.

Concentrée sur sa traque, elle vit au loin un relief plus élevé que les autres. Une falaise s’élevait dans cette zone Les mouvement géologiques avaient secoués cette zone avec davantage de vigueur qu’elle n’aurait pu le penser. Elle comprit qu’elle avait trouvé ce qu’elle recherchait. La falaise devait être dardée d’anfractuosités qui ne laisserait pas l’animal indifférent. Elle aurait mis sa main à couper que le Dhrem était caché dans une de ces grottes sombres. Elle considéra la zone depuis sa position. Ce devait être un véritable réseau de galeries, elle voyait nettement des trous à différentes hauteurs.  Il ne lui restait qu’à avancer. Elle aviserait sur place. Son rapport à la mort était différent, et après tout, elle était confiante de sa capacité à ne pas s’attirer les foudres d’une créature sauvage.

En arrivant sur place, elle fit face à l’une des grottes de la falaise ; Large et profonde, elle s’enfonçait dans la montagne sur plusieurs dizaines de mètres avant de se perdre dans l’obscurité. La dryade n’aimait pas l’idée de rentrer dans un sous terrain, mais força sa nature et pénétra dans l’antre de la bête, laissant hercules à l’entrée avec une caresse et quelques mots d’encouragement.

Se glissant dans le large interstice, elle avançait dans la puanteur des excréments et de la décomposition de proies au deux tiers dévorés. Elle n’avait pas peur de cette scène, laissant à la nature le soin de faire son œuvre. Lentement, ses yeux s’habituèrent à la lumière tamisée des lieux. Un dernier pas la fit entrer dans une cavité plus grande que l’entrée.

La scène la stupéfia.


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Une traque dangereuse

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ambiance mmusicale:

De nombreuses scènes semblaient s’être mélangées en une seule devant la dryade. En effet, sur le mur devant elle, un nombre important de cristaux éclairaient faiblement la cavité, donnant l’impression d’un ciel étoilé d’une rare beauté tranchant avec la puanteur environnante de la grotte. Eclatant de milliers de couleurs sur autant de nuances tanto blanche comme la neige, tantôt bleutées, parfois vertes où rosées, cette faible lueur animait l’étendue rocheuse a jamais vide de toute lueur naturelle. Ce ne fut cependant pas cela qui attira en premier lieu l’œil de la dryade.
Illustation:

En effet, à ses pieds gisait le Dhrem, il semblait indemne et pourtant il était bel et bien mort d’une source étrangère. L’animal était de taille moyenne, mais sa corpulence faisait penser à un animal juvénile. La thèse de la bête chasée de la montagne pour grandir en plaine se confirmait. Quelques contusions semblaient indiquer que le Dhrem s’était frappé contre la paroi sans que cela n’ait manifestement d’effet sur son agresseur a la vue du résultat gisant devant ses pieds. La bouche de la créature était béante, laissant darder sa langue reptilienne contre le sol rocailleux. L’odeur de cadavre environnait l’animal mais il était difficile de savoir si elle provenait bien de la charogne manifestement fraîche tant les ossements mal rongés pullulaient aux quatre coins de l’excavation. A première vue, aucun signe de décomposition. Ce n’était pas très étonnant, elle avait trouvé des traces fraiches de l’avant-veille. Non ce qui était inquiétant ne provenait pas du cadavre en lui-même mais bien de son agresseur. Un être capable de terrasser une telle créature n’était certainement pas un faible adversaire. Encore plus gênant, cet adversaire ne lui semblait pas être une créature conventionnelle. Elle n’était pas sûre de pouvoir acquérir sa confiance.

Et en effet, a peine eut-elle levé les yeux qu’elle eut affaire à une vision d’horreur. Une lueur argentée en forme de femme mais défigurée et floue, flottait à demi transparente devant elle dans une vision onirique qui tranchait avec la beauté du lieu. Le cauchemar ambulant sembla surpris autant que la dryade et sembla considérer ses options. La dryade ne s’en rendait pas compte, mais la créature avait été affaibli par le combat. Si d’apparence, rien en elle n’avait changé, elle devait nécessairement avoir encaissé les cups de la créature, et son immatérialité n’était que relative. De plus, elle avait du consommer une bonne partie de ses forces pour venir a bout de son redoutable adversaire.

Les deux se contemplèrent, jaugeant les forces l’une de l’autre. Les dryades pouvaient être redoutables, et celle-ci était indéchiffrable. Elle semblait dénudée de ses pouvoirs. C’était impossible, les cheveux de dryade sont des organes de pure magie. La seule solution que la chose envisagea c’est que la dryade était bien plus forte qu’elle-même. Aussi prit-elle la fuite.

De son coté la dryade avait passé la main à son anneau. Elle n’aurait pas hésité dans la grotte à faire usage de ses pouvoirs. Elle était à deux doigts de l’enlever. Elle n’aurait pas voulu provoquer la créature, mais sa dernière rencontre avait mal tourné. Elle considéra la fuite, mais elle ne savait pas si la chose était plus rapide qu’elle où si elle avait des chances de la distancer. Tenter de lui parler n’allait rien amener de bon, les deux étaient par nature aux antipodes l’un de l’autre.

Heureusement, la question ne se posa pas.





Dernière édition par Arkazock le Lun 26 Fév - 17:40, édité 2 fois
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Une traque dangereuse

Avec un cheval
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L’ombre lumineuse avait disparu dans les tréfonds de la grotte, illuminant brièvement un sous-terrain à son passage. Qu’elle qu’elle fut, elle reviendrait, mais la dryade serait déjà partie. Elle n’avait aucune idée de la puissance de son éventuel adversaire ni de sa capacité à le toucher. Elle appela hercules qui vient en renâclant. Il lui fallut beaucoup d’effort pour le convaincre, et même ainsi, elle dut user de milles caresses et encouragements pour le faire entrer. Elle chargea rapidement l’animal de la carcasse, non sans peines cependant. L’animal l’aidant, elle parvint à le harnacher sur le cheval allongé. Le cadavre était frais et le camp était à moins d’une journée de marche. L’apport de viande qui faisait défaut au nid serait comblé pour quelques semaines avec un animal de cette taille que l’énorme cheval peinait à soulever.

Elle considéra les cristaux autour d’elle, un certain nombre était tombé à terre. Elle chargea son sac et partit avec Hercules. Quelques heures les séparaient de la tombée de la nuit. Aussi, elle s’évertua a mettre le plus de distance entre la caverne et elle-même en veillant à effacer les traces d’Hercules. Elle fit de son mieux pour parcourir le trajet le plus long.

Une demi-journée de marche forcée plus tard, au beau milieu de la nuit, elle trouvait enfin le camp. Elle n’avait pas lésiné sur ses efforts et ils étaient rentrés éreintés. Mais chargé d’un véritable trésor. Le camp se réveilla avec son arrivée. Son retour était prévu pour plusieurs semaines et elle était déjà là. Quelque-chose avait dû se passer.

En voyant le pauvre Hercules accablé sous sa charge, on lui posa mille questions qu’elle éluda en parlant de « spectres » et d’autre choses qui la dépassaient. Elle était lasse et affamée. Elle fit fourrager son ami avant toutes choses, puis prit elle-même un repas frugal tandis que le dhrem était en cours de dépeçage. La cheminée était rallumée dans le but de faire fumer de larges morceaux de l’impressionnante créature. Elle ouvrit son sac laissant apparaître les gemmes qu’elle avait ramassé dans la grotte. L’intendant avait quelques connaissances en enchantement et vit tout de suite quel pouvait être l’usage de ces cristaux. Une petite fortune ici sans valeur. Le travail était la seule monnaie de la petite communauté.

Elle considéra son anneau longuement. Ses propriétés avaient été forgées par un puissant enchantement, elle en était certaine. Et maintenant qu’elle le regardait, elle comprenait que les lueurs qui l’animait étaient liées à ces cristaux qu’elle avait dans la main. Si elle aussi était capable d’une telle prouesse, peut être pourrait-elle venir à bout de la putréfaction divine ?

Sa nuit fut longue et agitée. Elle se ressassait en rêve ses péripétie de la veille debout, au milieu du camp, les bras tendus vers le ciel. Elle passa une journée ainsi, se remémorant les fourmis, leur gout, le dhrem, cette menace si près du nid. Il y aurait fort à faire pour améliorer le quotidien du camp, et après tout elle n’avait toujours rien trouvé pour l’élevage.

Aussi, le lendemain à l’aube était-elle repartie en direction du camp avec Hilda, la jument.




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