Mercenaires arctiques
Après m’être séparé de l’étrange demoiselle qu’était KCT, j’avais continué de suivre la vallée pour lentement me rendre à Tirione. Je profitais de me trouver dans une région calme politiquement pour m’entraîner régulièrement, souhaitant regagner un peu de ma force avant d’atteindre la nation aristocratique du sud de Bariande. De ce fait, je pouvais passer plusieurs jours au même endroit, désirant pratiquer quelques exercices afin de regagner les muscles et la souplesse que cette Dame m’avait dérobé en m’amenant dans ce monde. Pour subsister à mes besoins, je troquais mes services. C’est-à-dire qu’à chaque fois que j’arrivais dans un petit hameau, je rendais un service aux familles - aider à couper du bois, nettoyer des étables, s’occuper d’un champ - et, en échange, il m’offrait un peu de nourriture et d’or. J’avais vendu la cape que les chasseurs m’avaient offert, histoire d’avoir une réserve de fond en cas d’urgence.
Un jour, en arrivant dans un nouvel hameau, je remarquai que les habitants ne semblaient pas d’humeur à converser avec un étranger portant une étrange tenue. Après un court dialogue avec une jeune locale, j’appris qu’ils s’inquiétaient de l’absence d’un jeune homme. Ce dernier avait apparemment fait un voyage jusqu’à une ville proche pour y vendre quelques produits, mais tardait à rentrer. En temps normal, je leur aurais conseillé de ne pas s’en faire, mais j’avais aussi appris qu’ils avaient reçu une demande de rançon de la part de bandits locaux. Je me portai alors immédiatement volontaire pour aller enquêter sur son possible enlèvement et pour éventuellement le secourir. Je me doutai que je n’étais pas encore assez fort pour tenter un quelconque affrontement avec un groupe de malandrins, mais j’estimai que j’étais capable de pouvoir accomplir cette opération en évitant de me battre. Soit par négociation, soit en ne comptant que sur ma discrétion.
Après avoir reçu les informations concernant la route qu’avait empruntée le jeune disparu, je me mis en route. La route me forçait à m’enfoncer un peu plus dans les montagnes, ce qui ne me plaisait pas tellement, car je devais quitter la douceur de la vallée pour retrouver le vent mordant que j’avais rencontré à mon arrivée. Le ciel était clair et bien dégagé en cette journée, laissant présager que je n’avais pas à me soucier d’une éventuelle tempête. La route me forçait à m’enfoncer un peu plus dans les montagnes, ce qui ne me plaisait pas tellement, car je devais quitter la douceur de la vallée pour retrouver le vent mordant que j’avais rencontré à mon arrivée. Je continuai encore un peu d’avancer, avant de voir un peu plus loin devant moi une silhouette se rapprocher. J’attendis un peu pour mieux l’observer, continuant d’avancer et d’observer à la recherche d’éventuels indices sur la disparition du jeune homme. C’était une jeune femme, blonde, vêtue légèrement, un peu trop pour la région si vous vouliez mon avis. Elle n’avait pas l’allure ou le comportement d’un bandit, mais elle n’avait pas non plus celui d’un péon, je préférais donc rester sur mes gardes et être prêt à dégainer dans le pire des cas.
- Veuillez accepter mes excuses, mademoiselle, l’interpellai-je quand nous fûmes à bonne distance pour discuter, mais, sur les chemins que vous avez emprunté dans ces montagnes, avez-vous remarqué la présence de bandit ? Je suis à la recherche d’une personne qui s’est probablement fait enlever sur ces routes.