Niasci se rendit donc auprès d’un groupe de personne qui, rapidement, grossit avec de nombreuses personnes de toutes races ayant des demandes aussi variées les unes que les autres. Elle reconnut cependant un lien entre certaines demandes et retint les concernés pour tenter d’en savoir plus. Elle leur posa quelques questions et, effectivement, comme elle le pensait, leurs petits problèmes en étaient en fait un énorme commun.
Ils voulaient tous aller récupérer du matériel, de la nourriture et des effets personnels dans un village à quelques kilomètres d’ici. Celui-ci avait du être brusquement évacué car très rapidement submergé par les flots. Les eaux s’étant temporairement retirées, ils voulaient tenter d’aller récupérer leurs affaires mais le village était parfois fréquenté par les pillards et ils avaient donc besoin d’une escorte en cas de mauvaises rencontres. Niasci accepta cette mission et se prépara donc à partir avec les habitants valides et en état de se battre. Eux furent prêts très rapidement ayant probablement peur qu’elle ne change d’avis ou que les eaux remontent aussi brusquement que la première fois et efface ainsi toute chance de récupération pour de nouvelles longues semaines.
Sur la route, ils ne rencontrèrent presque aucun problème. Leur seul obstacle fut l’état des routes, particulièrement boueuses dans lesquelles les roues des chariots amenés par les villageois se coinçaient systématiquement. Ainsi, lentement, ils arrivèrent au village qui semblait très calme de l’extérieur. Ravie, l’Ondine proposa de mettre les chariots au milieu du village et que chacun vaque à ses activités afin d’arriver le plus rapidement possible à un résultat. L’un des hommes du groupe empêcha cependant cette tactique d’être mise en place au nom de la prudence. En effet, il indiqua que même si le village semblait vide, une embuscade n’était pas à exclure. Il présenta donc son plan :
Nous explorerons maison par maison. Le propriétaire de la maison récupère ses affaires avec l’aide d’une ou deux personnes tandis que tous les autres restent à côté des chariots prêts au combat.
Niasci valida cette idée et, mécaniquement, cela fut mis en place étape par étape, maison par maison et les chariots se remplirent. Ils n’eurent aucun problème pendant la démarche mais, quand ils furent prêts à partir, les chariots remplis de richesse, un grand cri retentit des ombres et un groupe d’une dizaine de brigands attaqua. Ceux-ci avaient attendus que les richesses soient rassemblées avant de passer à l’assaut.
La réaction de Niasci ne se fit pas attendre. Cette fois, elle reprit la main de la direction du groupe et ordonna défense en chargeant elle-même vers leurs ennemis. Armée de son marteau et aidée par les villageois, elle distribua les coups de marteau qui gelaient les hommes et les rendaient vulnérables aux attaques moins maitrisées de ses alliés. Quand les premiers furent tombés, les autres fuirent et ce fut un cri de victoire.
Le groupe rentra ensuite au camp où Niasci put donner d’autres petits coups de main avant de rentrer, épuisée, au sanctuaire d’Arkazo’k.