Voilà un moment que Relhan était parti en voyage. Après son arrivée et son trajet vers Heywich avec la druidesse Aki, il avait traîné en ville survivant comme il le pouvait. Son séjour fut rude mais c'est quand il entendit des rumeurs sur un pays du nom de Gondone et dont on ventait la multiculturalité qu'il se décida à repartir en voyage. Cette ville où régnait le vice et la loi du plus fort ne pouvait rien lui apporter en ce jour. Il était donc partie avec la sacoche que lui avait donné Ferlinel et Elia sauf que cette fois, elle était presque vide ... Il mit plusieurs jours avant d'arriver vers une chaîne de montagne qui, d'après le tenancier de l'auberge où il avait fait halte, se nommé le ravin escarpé. La plupart du temps, quand il s’arrêtait à une auberge, il essayait de troquer une place dans la grange et un repas le soir contre de l'aide au service ou à la plonge, quand il n'y arrivait pas, il dormait dehors après avoir allumé un petit feu de camp pour éloigné les bêtes sauvages. Il finit par traversé, non sans grande difficulté, le ravin escarpé pour atterrir dans le splendide oasis d'Haham.

Le jeune métamorphe était entré dans une nouvelle auberge avec pour objectif de troquer une fois de plus un service contre un repas et une place dans du foin pour la nuit. Ce voyage devenait de plus en plus épuisant et il était encore loin d'être arrivé. Il discuta avec le tenancier de ce havre de repos mais cette fois, ce fut un refus catégorique. L'homme à la carrure imposante ne voulait pas de vagabond sans le sou chez lui, il convia donc fermement à l'homme-bête de quitter sa propriété. Alors qu'il comptait partir, Relhan entendit deux gardes parler de la tour qu'il avait vu en venant jusque ici à quelques centaines de mètres. D'après un garde, la tour aurait fait son apparition il y a peu sans que personne ne s'en aperçoivent. Tout les gardes avaient soit trop peur pour aller l'inspectait soit préféraient se vautrer dans l'ivresse jusqu'à n'en plus finir, l'un d'eux proposait même de recruté un "pauvre" pour faire le sale boulot à leur place. Le changeforme n'appréciait pas vraiment le manque de responsabilité dont faisaient preuves ces représentants de l'ordre mais il devait avouer que c'était une chance de ne pas dormir dehors se soir. Après tout, l'après midi venait tout juste de commencer, il devait bien avoir le temps de fouiller cette maudite tour avant la nuit ! Il s'approcha donc dans la direction des gardes.

Bonjour, j'ai entendu que vous cherchiez quelqu'un pour allez inspecter cette vieille tour.

Relhan n'appréciait vraiment pas le comportement de celui qui devait être le plus haut gradé mais il n'y pouvait rien, il était actuellement plus faible que le condescendant et il avait vraiment besoin de cette argent pour vivre. Ces derniers temps, il était trop fatigué pour dépenser son énergie à sursauter en pleine nuit sous les étoiles ou à chasser toutes traces de nourriture pour se sustenté. Il prenait donc sur lui. Le chef de la petite bande lui offrait 25 pièces d'or et lui en promettait 75 de plus s'il revenait de la tour vivant le lendemain à la même heure, s'il mettait plus de temps, il serait payer moins cher. L'homme-bête espérait revenir vite et surtout en vie.

Il accepta donc l'offre qu'on lui fit avant de suivre le supposément cadet de la petite troupe au travers d'un bosquet. la bleusaille l'avertit des dangers potentiels que représentée cette tour. D'après lui, elle était apparue comme par magie et depuis lors, les fermes aux alentours n’arrêtaient pas d'être saccagées et le bétail, éviscéré. Toujours selon la dernière recrue, aucun être humain n'avait été blessé. Cela rassura le métamorphe au début, il ne devrait sans doute rien lui arrivé s'il ne se montrait pas trop imprudent puis il se rappela qu'il n'était pas totalement humain, il était à moitié une bête jusqu'à lors incontrôlable, ce détail de poids lui avait échappé puisque depuis son arrivée en ce monde il avait perdu le don, ou la malédiction, de se transformer. Mettant de côté ses nouveaux doutes quand au succès de cette opération, il rétorqua au jeune homme.

Je vous remercie pour ses informations, je tacherai d'être prudent une fois arrivé. Et merci pour ce conseil à propos de l'éventuel trésor, pour être honnête votre supérieur mérite que quelqu'un lui apprenne le respect !


Ils continuèrent leur chemin jusqu'à arriver dans une petite clairière où siégé la tour, adossé à une falaise. Rodrick lui souhaita bonne chance avant de s'enfuir. Le changeforme était de nouveau seul. Ah ... comme ce sentiment pouvait lui peser parfois ! combien d'année avait - il passait seul déjà ? Beaucoup trop pour quelqu'un de son âge. Avant tout ces transferts de monde, il s'était installé, il avait un mentor qui était presque comme un grand-père pour lui, sylvain. Aujourd'hui il n'avait presque plus rien, il ne connaissait presque personne dans ce monde.

Il était temps de faire ce pourquoi il était ici, il examina brièvement le vieil édifice, la porte était obstrué mais l'escalade du mur brisé ne devrait pas posé trop de soucis, Relhan s'y employa donc avec nonchalance pour commencer puis avec un peu plus d'ardeur une fois que le morale fut revenu.

A part des pierres ou de vieilles planches, au premier regard on ne pouvait pas distinguer grand chose, la nature avait repris ses droits depuis longtemps. Ce qui ne collait pas avec la soudaine arrivée de la tour ceci dit. Relhan n'eut pas le temps de réflechir plus intensément à cette question, quelque chose avait bouger sous un tas de feuilles. A sa grande surprise c'était un rat bien plus gros que la normale, et il n'était pas tout seul. Le métamorphe en comptait quatres au total et ils avaient l'air assez énervé. Il serait difficile de les calmer pensa Relhan. Un membre du quatuor se jetta sur l'homme-bête, tentant de le mordre. Le jeune homme ne fut pas assez rapide et se fit mordre à la jambe, de ce même membre il frappa le dit rat, l'envoyant balader contre un tas de débris un peu plus loin. Les autres énergumènes attendirent un peu avant de passer à l'attaque, ce qui donna le temps au changeforme pour récupéré une vieille planche en bois sur le sol. Ils passèrent tout les trois à l'attaque ne même temps, Relhan n'eut pas le temps réagir comme il l'aurait voulu et frappa donc un de ses assaillants, l'envoyant percuté contre un autre qui fini par terre. Malheureusement il se fit mordre à l'avant-bras par le dernier rongeur. Le premier rat à l'avoir attaqué était de nouveau sur ses quatre pattes, il restait donc deux rats en mesure de le mordre. Le métamorphe estima que la scène avait suffisamment durée et se précipita sur les deux rats encore debout. Il en propulsa un d'un coup de pied et assomma l'autre avec la planche qu'il tenait encore dans la main. Les rats encore en capacité de s'enfuir ne se firent pas prier, les autres restèrent allongés sur le sol parsemé de débris de la tour.

Ce petit exercice avait fatigué le jeune homme. Le temps de reprendre son souffle, il inspecta la zone un peu plus en détails mais ne trouva rien d'autre qu'une porte encombré et un branche à pleine plus solide que la vieille planche dont il s'était servi un peu plus tôt. Il la laissa sur le sol, il ne voulait pas s'encombrer plus que nécessaire. Voilà bien du temps de perdu, se dit-il à voix haute. Il se mit donc en route vers la porte qu'il avait aperçu quelque minutes avant. La dégager lui prit pas loin d'une bonne heure et le fatigua encore, il fallait qu'il se dépêche avant la tomber de la nuit.

La porte était vraiment en piteux état, le métamorphe essaya de l'ouvrir mais sans succès, la serrure était verrouillé. Il n'y avait pas trente six solutions, l'homme-bête recula légèrement et frappa avec le dessous de son pied contre la serrure. Il l'entendit se casser et retenta par conséquent d'ouvrir la porte, sans grand succès, il dut pousser de toute ses forces à l'aide de son épaule pour que le battant de la porte daigne bouger de quelques centimètres. Il continua jusqu'à avoir suffisamment de place pour passer sans trop de difficulté au cas où il devrait fuir à toute vitesse. Il n'aurait pas aimé perdre du temps à rouvrir cette maudite porte.

Derrière la porte, il ne vit rien d'autre qu'un sombre couloir d'où émané une odeur infecte de moisissure. Ces yeux devait s'habitué à l'obscurité s'il voulait avoir une chance de continuer, ou bien avoir une torche ...

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Le jeune métamorphe n'était pas encore sûr de ce qu'il allait faire mais il se doutait que les choses étaient loin d'être fini et décida donc de se reposer un instant. Alors qu'il se détendait, il réfléchit à ce tunnel sans fin. Attendre que ces yeux s'habituent à l'obscurité risquait de prendre trop longtemps et sa vision, dans une telle circonstance, ne serait pas suffisante pour une exploration. Il restait l'idée de la torche mais pour ça, il allait avoir besoin d'un bout de bois, d'un combustible, d'un bout de tissu et de deux pierres qui pourrait faire office d'allume-feu. Ah ... qu'est ce qu'il regretter de ne plus avoir de briquet à silex depuis son arrivée sur Bariande ... c'était un problème auquel il devrait remédier quand il serait sortit de cette fichue tour ! Tout en restant assis sur un bloc de pierre, il inspecta les décombres et trouva sans ménagement le bâton dont il avait besoin ainsi que les deux pierres. Pour le combustibles, la graisse d'un des rats géant devrait faire l'affaire, le hic c'est que le jeune homme n'avait pas de couteau sur lui, il allait devoir se salir les mains ... Il se leva donc et récupéra ce dont il avait besoin et l'installa sur la pierre qui lui servait de chaise une minute auparavant. Le rat pesé vraiment son poids si bien que Relhan ne doutait pas une seconde de pouvoir récupéré la graisse nécessaire à la confection d'une torche. Il ne lui manquait qu'une chose, du tissu. Il partit donc en quête de l'ingrédient final qu'il ne mit pas longtemps à trouver. En effet, non loin de ce qui devait être autrefois une table, gisait une vieille tunique troué qui ferait parfaitement l'affaire. Maintenant qu'il possédait tout les ingrédients nécessaires, il s'attela à la fabrication de la torche.

Son oeuvre terminé, il allait enfin pouvoir continuer son exploration de la vieille tour. Enfin ce n'était plus la tour qu'il allait fouiller mais plutôt ce qui semblait être un complexe souterrain s'étendant sous la falaise. Torche en main, il avança dans le couloir jusqu'à entrevoir une porte tout au bout. Il s'en approcha prudemment, préférant rester sur ses gardes. Fort heureusement pour lui, il avait fini par s'habituer à l'odeur putride qui embaumait la galerie sordide.

Le jeune homme avait eu raisons de prendre son temps. Après quelques pas seulement, une pierre céda sous le poids de l'homme-bête qui eu suffisamment de temps pour bondir en arrière. S'il avait été moins prudent qui sait ce qu'il lui serait arrivé ? Il prit donc un instant pour sonder le trou béant devant lui mais ne distingua nullement le fond de la petite fosse. Fort heureusement pour lui, il pouvait tout de même le contourner pour continuer son périple.

Une fois arrivé devant la porte, il aperçut une inscription qu'il tenta de lire malgré les ravages du temps. "Scriptorium ne pas déranger", le jeune homme eut du mal à imaginer que des gens pouvait encore travailler ici vu l'état de l'entrée, de plus il n'entendait aucun bruit. Normalement se dit-il après un instant de réflexion, les gens étaient ici pour écrire non pas pour bavasser. Le métamorphe prit donc le risque et ouvrit la porte avec le plus de délicatesse possible cependant la porte, surement trop vielle, sembla se réduire en poussière au contact du jeune homme laissant place à une grande salle. De l'autre côté, il y avait une autre porte, seule chemin possible si le changeforme souhaitait continuer son inspection. Relhan n'eut cependant pas le loisir d'y réfléchir plus longtemps, 4 cadavres se levèrent et se dirigèrent vers lui, surement pas pour lui faire un câlin pensa-t-il. Il n'avait pas d'arme, sa magie ne lui obéissait plus et il doutait que leur mettre le feu avec sa torche et courir partout pour ne pas se faire tuer soit une bonne idée. Deux options s'offrait à lui, courir vers la porte suivante ne sachant pas s'il qu'elle cachait ou retourner dans la galerie et essayait de les faire tomber dans le trou en plein milieu du chemin. Il opta donc pour la deuxième solution, avec un peu de chance, les cadavres n'y ferait même pas attention et tomberait tout seul dans la cavité. Cette idée semblait un peu trop belle aux goûts du héraut. Il rebroussa donc chemin tout en faisant attention au trou puis s’arrêta, attendant que les cadavres viennent au compte-goutte, pestant sur son idiotie à ne pas avoir d'arme sur lui et priant celle qui était responsable de cette situation, à savoir, la Dame.

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