Avec : SoloMusiqueUne musique bien particulière s'échappait maintenant de la caisse de bois. Plusieurs personnes regardaient avec stupéfaction l'ensemble que j'avais construite, et c'était avec une certaine satisfaction que je posais mes deux mains sur mes hanches. Il y avait un très léger grésillement d'arrière plan, et le bruit au démarrage n'était pas le plus amical, mais cela fonctionnait. J'avais donné à mon auberge de la musique, par un moyen tout particulier ! Nous avions bien, depuis peu, une petite estrade pour que des musiciens puissent y jouer, mais nous n'avions pas encore de groupe attitré. Syripso apprécierait surement de jouer ici, mais en attendant, je repassais des vieux airs de mon monde, de la musique d'ambiance, qui donnait une tranquilité à cet endroit.
Les clients s'étaient levés, et regardaient intrigués la caisse que je prenais, pour déplacer derrière le comptoir, non loin de la cuisine, dans un emplacement spécialement conçu que j'avais creusée dans le mur, avant que les premières réactions ne viennent, de la part de Guiscard.
''Vous avez passée tous ces derniers jours pour... Créer ceci ?'' Demanda-t-il. J'ignorais si cela était comme un reproche ou comme une remarque impressionnée, mais je répondis rapidement à ça :
''En effet. Je prévois de rajouter quelques pistes musicales, ainsi que la possibilité aux clients de sélectionner la musique qu'ils souhaitent, en échange d'une petite somme.''
''Vous ne manquez pas la moindre possibilité de gagner de l'argent !'' Répondit Liz, amusée par mon potentiel appât du gain. Je ne faisais pas payer l'entrée de l'auberge tout de même, c'était déplacé, même si c'était une idée tout de même, mais cela serait mauvais au final pour le nombre de client, et pour mes objectifs...
''Dites, c'est quoi au final votre objectif ?!'' Demanda Guiscard en fronçant les sourcils, en me dévisageant d'une manière dérangeante, ce qui coupait légèrement l'euphorie que pouvait créer cette situation.
''Mon objectif ? Dans ce projet ? Il s'agissait d'animer l'auberge.''Il s'approcha un peu, toujours en gardant un air aggressif, prêt à me prendre par le col. Je demeurais prudente maintenant, reculant d'un pas. Visiblement, quelque chose n'allait pas, et il dit d'une voix passablement énervée :
''Liz, Brise, faites sortir les clients. C'est l'heure de fermer de toute façon. Là, nous devons discuter d'un sujet important.''
Quelques minutes plus tard, je me retrouvais à devoir affronter les premières revendications syndicales que pouvais avoir mon personnel. Probablement qu'aucun d'entre eux ne savait ce qu'était un syndicat, mais je percevais la chose ainsi. Ils avaient des questions, des demandes, et j'allais devoir traiter avec ceci. Une augmentation du salaire ? Ce n'était pas impossible, mais aussi improbable...