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Au fil de l'eau et du rasoir

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Sujet: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 18 Mar - 20:43

KCT-023
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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Cela faisait maintenant deux heures que nous avions embarquées, Syripso, Alienor et moi, sur ce long périple qui nous menerait progressivement jusqu'à Gondone... J'avais pleinement confiance dans les capacités du capitaine Rimar, qui se voyait confier ici sa première mission avec moi, et donc l'occassion pour lui et moi de considérablement entrevoir de nouvelles possibilités de développement si nous nous en sortions comme convenu... Déjà qu'il rendait service en ce jour, pour le fait que je lui avais déboquée administrativement son batiment, la rose des océans...

Le capitaine Rimar :

Et que dire de ce navire ? Et bien j'étais surprise de sa conception... Audacieuse. Une figure de proue massive représentant un reptile, l'absence totale de château arrière, mais surtout des voiles symétriques non centrées, disposées de part et d'autre du pont. L'équipage, une douzaine d'hommes volontaires et considérablement bourrus, n'était pas véritablement causant, mais ils demeuraient efficaces et expérimentés... Et vu leurs services, cela me convenait. Je ne me confiais pas à des amateurs, mais à un personnel qualifié, qui avait surement déjà navigué de très nombreuses fois avec le capitaine nain.

La rose des océans :

Posée dans la soute avec mon personnel, j'étais demeurée silencieuse une longue partie du trajet, laissant les deux jeunes femmes discuter entre elles pendant que j'effectuais des analyses possibles de scénarios qui pourraient découler de ceci. J'envisageais pleinement un scénario catastrophe qui pourrait arriver, et les différents moyens de nous en faire sortir... Après tout, le navire n'était que très peu armé, et par peu, j'entendais uniquement des arbalètes posées près du mat, pour effectuer de l'anti-personnel ou faire battre en retraire un monstre marin. Pas de canon et d'autre explosif à bord... Et ça, le capitaine voulait nous en parler, en nous trouvant toutes les trois :

''Conception Gothregalienne, 280 tonneaux de stockage. Le modèle le plus rapide que l'on puisse trouver en dehors des navires intercepteurs de la marine Tirionaise.'' Il alluma à l'aide d'un silex un cigare déjà posé sur ses lèvres, en donnant un coup sur un pilier du batiment, pour reprendre : ''J'espère que vous êtes imprésionnées, myladies, c'est pas tous les jours qu'on offre le luxe d'avoir une pareille croisière !''

''Le princial atout de ce navire est sa vitesse, toutefois c'est au détriment de son armement et de sa résistance. Nous comptons toutes sur vos talents pour nous mener à bon port.''


''Le voyage durera combien de temps au fait ?'' Demanda Alienor, un peu perdue, ne sachant pas même pourquoi elle se trouvait là.

''Que je vous explique déjà ce qu'on a convenu avec lady KCT ci-présente. Les douanes contrôlent chaque navire qui part en direction d'un autre pays, je vous raconte pas le bazar que ça fait. Nous, on se rend à l'Oasis d'Haham. Comme ils pensent que c'est du commerce intérieur, pas de problème. Et à partir de là, pendant que les ladies KCT et Alienor font leurs affaires pour trouver de bon fournisseurs locaux, vous et moi, lady Syripso, nous...''
Il passa la main dans sa barbe, avant de sourire à pleine dent : ''Il est vrai que nous n'avons pas été présentés encore ! Capitaine Rimar ! Bref, vous et moi, on contournera rapidement les dents de Nott pour vous déposer derrière la frontière. Vous aurez surement de la marche à faire pour ralier le cœur du pays, mais c'est le plus prudent dans l'immédiat. Vous avez des questions ?''


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Mar 20 Mar - 18:25

Syripso Sunchase
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Neer Freedom





Syripso avait suivis plutôt docilement KCT et Aliénor à l’intérieur de ce bateau, bien que l’idée d’un trajet sur mer lui déplaisait au plus haut point. En effet, elle connaissait la terre ferme, tout comme la sensation de s’envoler en s’accrochant aux branches, elle adorait également nager, mais embarquer sur un esquif qui devrait braver la tempête à leur place ne lui faisait pas vraiment plaisir. Toutefois, c’était censé lui permettre de passer du côté de Gondone et de laisser derrière elle Tirione, son système de caste et ses dangers. Perchée à la proue, elle laissa le vent repousser en arrière ses cheveux blonds, dévoiler ses cornes de satyres et étendre son corps en arrière, comme si elle était elle-même une voile de l’esquif. Finalement ce n’était pas si terrible que cela. Les vagues brutales renvoyait sur elle tant d’écume et d’eau salée qu’elle crut un instant devenir une créature marine avant d’être rappelé à la réalité par une embardée qui la fit trébucher.

Elle avait bien sûr finis par rejoindre la soute confinée à son plus grand déplaisir, pour papoter avec Aliénor de tout et de rien (surtout de rien en fait), tout en s’exerçant sur un luth trouvé dans un coin, sa flûte glissée dans une poche. Un peu plus tard, le capitaine et sa sauveuse (car KCT l’était clairement) commencèrent à parler du plan. Bien plus attentive, la blonde avait posé son luth et buvait les paroles du marin qui expliquait comment à deux ils allaient tromper les douanes Tirionaises pour contourner les dents de Nott. Pleine de joie elle lui adressa un grand sourire.

- Oh c’est fantastique ! Qu’importe si je dois marcher un peu, cela ne me dérange pas le moins du monde, je serais de l’autre côté de la frontière !

Dans ses yeux brillaient la joie et la candeur d’une enfant à qui l’on offrait un très beau cadeau. Elle regarda dame KCT et Aliénor et un brin de tristesse vogua cependant dans les mers brunes de ses yeux.

- J’espère que nous nous reverrons. Je ne vous connais que depuis peu mais vous avez accordé votre confiance à une étrangère comme moi et vous venez de changer ma vie. Je sais que les dents se placeront sans doute longtemps entre vous et moi, mais un jour je deviendrais assez forte pour les passer de nouveau librement, je vous le jure. Ce jour-là, dame KCT, dame Alienor, je vous promet que je vous rembourserais la dette que je vous doit.

La satyre s’inclina brièvement devant ses bienfaitrices, avant de se tourner vers le capitaine.

- Je vous suis tout autant reconnaissante. C’est avec votre navire que vous prenez ces risques, tout cela pour qu’une Héraut faiblarde comme moi puisse être libre, mais j’espère que vos voyages vous feront accoster plus souvent à Gondone que ce que je n’aurais l’occasion de voir mes bienfaitrices.

Elle se rassit ensuite, soulagée, contemplant le toît au-dessus de sa tête, le sol sur lequel les marins s’évertuaient, pour imaginer sa très prochaine liberté.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Mar 20 Mar - 22:55

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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Syripso semblait être ravie à l'idée de bientôt pouvoir arriver vers le pays qu'elle jugeait comme étant le plus porteur d'espoir et d'opportunité. C'était appréciable de la voir tant espérer... J'avais quelques doutes quand à ma place sur cette terre, après tout si je m'y étais établie, je n'aurais certainement pas put créer l'auberge que j'avais actuellement, et donc je me serais condamnée à l'inaction, ce qui n'était pas du tout ce que je souhaitais. La concernant, elle souhaitait en tout cas me remercier pour ce que je faisais pour elle, mais aussi qu'elle chercherait à rembourser la dette qu'elle avait envers moi... Je ne l'oubliais pas en effet, mais ce n'était pas la chose que je me souciais le plus, et peut-être que selon les conditions, je jetterai l'ardoise dessus.

''Restez en vie et retrouvez vos forces. Ce sont les choses sur lesquelles vous devez vous concentrer le plus. Même à Gondone, une personne non affiliée demeure une source de problème selon les termes des accords décidés au précédent conseil. La suite attendra son moment, lorsqu'il viendra.''


Puis, elle s'adressait au capitaine, qui se prit d'un rire, avant de répondre amicalement :

''C'est le buisness, mylady ! Je devais un service à Lady KCT, et lorsqu'elle me présenta cette demande, j'étais bien obligé d'accepter ! Et puis, nous sommes associés ! En plus, j'ai toujours eu un penchant pour les missions dangereuses ! Ce sont elles qui font les meilleures histoires, Hahaha !''

''J'ai bien une question qui m'taraude actuellement...''


Je regardais Alienor subitement Alienor, qui s'était montrée un peu pensive récement, avant qu'elle ne complète ce pourquoi elle avait cette question :

''En fait, je comprend bien pourquoi tout le monde est là, sauf pour moi. C'est vrai, qu'est-ce que je fais ici ? On est pas vraiment en surplus de personnel à l'auberge.''


''Il y a plusieurs raisons. Primo, j'ai besoin de vous entrainer pour le choix des alcoos que nous serviront, à reconnaître lesquels sont les meilleurs, et mes sens du goût et de l'odorat ne sont pas aussi performant que les vôtres. Secondo, cela permettra d'éviter d'établir une relation de plus grande confiance, les potentiels vendeurs risquant de se montrer surprit à une Oru seule. Tertio... Votre présence ici sert de couverture en cas de contrôle à Syripso. S'ils pensent détecter une héraut à bord, j'avancerai la possibilité que ma présence fausse les teste, avant de vous présenter pour les test, afin qu'ils soient obligés de constater que vous n'en êtes pas une.''


''Ah... Vous auriez put me prévenir.''


''En effet, mais je préférais tenir ça secret jusqu'à ce que nous soyons toutes à bord.''

''Bien, myladies, profitez un peu de la brise et du calme. La nuit tombe et la mer se montre calme. Autant dire, un bon moment pour se reposer ! Demain, si l'on a le même temps, je vous jouerais de mon luth en vous racontant comment j'ai rencontrer la terrible poule des mers, une créature au chant terriblement malsain ! Hahaha ! Bon repos à vous !''

De mon côté, le repos s'annonçait particulier, car à part des analyse que je lançais, je ne m'occupais guère de quelque chose... Enfin, jusqu'à ce qu'au petit matin, une explosion ne survienne à plusieurs centaines de mètres de là, et qu'une partie de la coque ne se voit délestée d'un bon demi mètre de diamètre. Un boulet de fer venant de la traverser de part en part, je pouvais supposer que les cris se multipliant sur le bateau avaient une simple origine : nous étions attaqués !


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Mer 21 Mar - 1:14

Syripso Sunchase
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Et une bouteille de rhum !





Après quelques échanges d’amabilités, ce fut au tour d’Alienor de poser des questions sur la raison de sa présence. Syripso c’était jusqu’ici contentée du plaisir de sa présence sans se poser plus d’interrogations mais il fallait avouer que le plan que KCT dévoila était à la fois ingénieux et un peu triste pour la jeune barmaid. Décidément, la satyre ne savait que penser de la machine qui oscillait entre une gentillesse trop bonne pour son propre bien et une froideur calculatrice effrayante. Le capitaine de son côté était un sacré bon vivant qui rejoint aussitôt le coeur chaleureux de la barde, d’autant plus lorsqu’il parla de leur jouer un morceau de luth.

- Oh je serais plus que ravie de vous entendre jouer ! J’étais moi même pratiquante de l’instrument avant de devenir une Héraut ! Et cette histoire m’a l’air fort passionnante !

Son regard ne se voîla qu’à peine des lueurs du regret en repensant à cette époque et une oreille attentive au roulis de la poupe suffit à lui faire oublier ses troubles. Tout irait assurément bien à l’avenir. Après avoir pris une place confortable sur sa couche, elle se laissa bercer par la folie des vagues qui l’endormirent doucement. Ses rêves ne furent guère remarquable, même pas de quoi créer une histoire, il y avait juste l’odeur impérissable des plaines de son enfance et la voix de ses parents qui lui apprenaient à chanter, tout cela teinté de ce petit parfum de mélancolie que doit avoir tout rêve qui se respecte.

Le réveil ne fut cependant pas aussi anodin. Un énorme craquement, sonore et retentissant, extraya la conteuse de son sommeil. Elle bondit de sa couche, portant la main à … sa flûte. Dame, quelle arme terrible pour se défendre ! Rigolant presque de sa méprise, son hilarité fut de courte durée quand elle commença à entendre les cris ainsi que le bruit des grappins sur les bords du navire. Des pirates ! Un frisson de frayeur parcourut son épine dorsale, accompagné par une excitation peu commune dans ce genre de situation. Elle qui avait toujours conté de fausses aventures, voilà qu’elle en vivait une palpitante, de quoi alimenter les soirées au coin du feu pendant des générations !

Cependant, même si quelque chose en elle se ravissait de la situation, sa candeur ne pouvait totalement lui faire oublier le danger dans lequel elle se trouvait. Dépourvue de l’immense majorité, si ce n’est de la totalité, de sa force et de son agilité, il fallait qu’elle se reprenne au plus vite et trouve une arme pour se défendre et un endroit ou se cacher. Instinctivement, elle se précipita vers la boîte de conserve et la brune, espérant qu’elles auraient plus d’expérience qu’elle pour ce genre de situation. Elle ne comptait bien sûr pas se reposer entièrement sur leurs épaules, mais il n’est jamais mauvais de faire confiance à qui sait mieux que soit.

En haut le fer commençait à produire des sons caractéristiques et une détonation unique rendit même la situation encore plus critique, ces boucaniers avaient la maîtrise, tout du moins partielle, de la poudre de Tirione ! Partagée entre la peur et l’envie d’en découdre, la flûtiste dansait d’un sabot sur l’autre, cherchant à se rendre utile. Pour sûr, elle trouva bien rapidement un long bout de bois qu’elle porta à son épaule, prête à matraquer le moindre ennemi qui passerait à sa portée ce qui ne tarda pas à arriver.

Un des corsaire commençait à descendre dans leur direction et le premier réflexe de l’ancienne Tirionaise fut de laisser sa maigre force comme impulsion pour la branche cloutée qu’elle dirigea tant bien que mal dans son visage, sonnant probablement le pauvre bougre qui trébucha et tomba à leur pieds.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Mer 21 Mar - 10:14

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Avec : Syripso Sunchase

Il semblait que les talents de bardes du capitaine avaient sût trouver une oreille très attentive en la personne de Syripso. J'imaginais sans peine que le nain bien présenté se prenne à lui jouer nuit et jour des ballades racontant ses exploits, ses plus grandes traversées, ses plus grandes batailles et comment il avait conquit nombreuses de ses démoiselles dont il clamait sans problème l'amour fou qu'il avait avec chacune d'entre elle... Un bien beau parleur, il fallait l'avouer, mais un personnage sympathique qui savait comment nouer des relations avec bon nombre de personne, ce qui était un très bon avantage !

''Hahaha, mylady, ça, vous allez tellement m'entendre jouer que vous supplierez bientôt que je stoppe !''

Mais bon, cette tranquille discussion touchait à sa fin en même temps que les demoiselles touchaient au sommeil, et que bon nombre de marin se relayaient pour s'assurer un minimum de repos... enfin, jusqu'à cette explosion, ce choc si particulier qui avait abimé la coque sans toutefois blesser personne, même si des éclats de bois avaient été propulsés à plusieurs endroits sur les pièces traversées. Rapidement, je fus rejointe sur le pont inférieur par Syripso et Alienor, réveillées en panique par cette confusion qui secouait le navire de part en part ! Le chaos était déjà omniprésent, mais il allait falloir agir rapidement et efficacement... Déjà, précisons les choses les plus évidentes :

''Restez proche de moi !''
Je regardais mes deux unités, pas vraiment équipées pour le combat, mais j'allais devoir faire avec... Toujours était-il qu'en combat improvisé, Syripso prouvait à l'instant son utilité, en donnant un coup de planche sur un individu qui venait de descendre les escalier, l'assommant sur le coup, le laissant inconscient sur le sol... Une occasion trop belle que je ne pouvais pas la laisser passer. Il ne me fallut que d'un mouvement pour sortir un couteau de ma main,  avant de l'enfoncer sans aucun ressenti dans la nuque de ce pirate, créant un certain choc chez Alienor qui me regardait avec de grands yeux confus... ''Je suis désolée que nous soyons toutes embarquées dans une si mauvaise histoire, mais elle n'était pas prévue. Et en aucun cas, je ne jouerai avec vôtre sécurité. Prenez ceci, et dissimulez-les à un endroit où ils ne s'attendent pas, au cas où vous devriez vous défendre d'urgence !'' Je leur tendais en même temps à chacune un couteau, du même accabit que celui que j'avais fait sortir pour tuer l'individu au sol, avant de leur dire avec autorité : ''Maintenant, cachez-vous ! La bataille étant incertaine, je veux que vous surviviez, quoi qu'il arrive !''

Sur ces mots, je quittais le couloir pour monter sur le pont, là où il y avait bien foule. Des pirates, par dizaines, ainsi qu'un navire qui venait de nous aborder. La situation était bien ce que l'on pouvait avouer être une catastrophe. Des membres d'équipages étaient déjà touchés, des maraudeurs aussi, mais ces derniers étaient bien plus nombreux... J'allais devoir tenter de rééquilibrer la balance ! Armant mon bras droits, je commençais à viser plusieurs tireurs, pour tirer coup sur coup une déflagration dans leur direction, les touchant directement ! Mais pas un carton plein, le rouli du navire complexifiait les choses, et je dus très rapidement changer de techniquer, lorsque deux individus se jetèrent sur moi, lame d'abordage en main... Heureusement que mon corps était d'acier, car je recevais plusieurs coupures légères, mais bénines, et il me fallut plusieurs coups jusqu'à ce que je parvienne à me defaire d'un d'entre eux...

Mais... Le combat semblait être bien mal parti, car alors que j'apercevais le capitaine pirate, un homme à l'apparence lugubre et avide, je fus prise par un nouveau choc, se nommant rien d'autre qu'un mat, qui me fit tomber à la renverse, et pire qu'à la renverse, ce fut dans l'océan que je sombrais, emportant avec moi un des pirates, dont le corps sans vie remontera à la surface quelques dizaines de secondes plus tard...


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Mer 21 Mar - 22:10

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La fin de l'innocence





KCT prit bien rapidement les choses en main, offrant à la jeune barde un couteau qui pourrait lui servir si jamais un autre pirate venait à trouver leur cachette et leur enjoignant d’ailleurs de s’en trouver une rapidement. Tenant son arme provisoire à deux mains, la blonde jeta des coups d’oeils anxieux autour d’elle, cherchant un endroit qui pourrait convenir. Finalement elle empila quelques tonneaux pour former une barricade opaque derrière laquelle elle se plaqua tout en espérant qu’Aliénor aurait une meilleure idée qu’elle. Une fois la robot partis, il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que des pas descendent à nouveau dans leur direction. Cette fois l’excitation de l’aventure avait bel et bien cédé sa place à la peur et au dégoût, ainsi quand le boucanier rigola en bousculant les barriques qui étaient censé protéger la barde, elle poussa un cri de panique et fouetta l’air avec son arme.

Coup de chance, elle entailla le bras de son ennemi qui poussa également un cri de douleur alors que le poignard se tâchait de sang tout comme sa chemise brune. Horrifiée, la jeune femme regarda quelques instants son arme. Elle n’avait jamais vraiment blessé quelqu’un et le coup de branche qui datait d’il y a quelques minutes lui avait parus presque surréaliste, mais maintenant que le liquide rouge ruisselait le long de sa lame, elle prenait réellement peur de ce qu’elle était en train de faire. Incapable de bouger elle sentit l’épée du bandit traverser son épaule et tomba à genoux. S’apprêtant à mourir, la jeune femme réfléchit. Devait-elle prier un Dieu en ses derniers instants ? Mais lequel ? Elle n’avait jamais été une fervente croyante en qui que ce soit et elle ne voyait pas vraiment vers qui se tourner maintenant que son existence prenait fin.

Cependant, lorsqu’elle releva la tête vers son bourreau, celui-ci la regardait, l’air hébété, une pointe de métal dépassant de sa gorge, le sang aux lèvres. Il tenta de hurler, sans doute de douleur, mais le son resta bloqué par la lame alors qu’il crachait des flots de fluide vital au pied et sur la pauvre conteuse qui ouvrait de grands yeux épouvantés. Elle se sentait incapable de bouger un seul membre, complètement dépassée par la situation. Finalement la brune la prit par le bras et la secoua légèrement pour la faire revenir à elle, puis un peu plus fort en constatant qu’elle semblait complètement perdue dans la contemplation du cadavre devant elle.

Finissant par retrouver un semblant de conscience du moment présent, la flûtiste se releva et trébucha jusqu’au pont, sourde aux protestations de sa sauveuse, arrivant au bon moment pour voir la machine sombrer dans l’eau. Cette vision suffit à la réveiller. Tentant de se faire le plus discrète possible, elle franchit la distance qui la séparait du bastingage et accrocha une corde à un mât puis à sa taille, serrant les noeuds du plus fort qu’elle pouvait avant de plonger elle aussi dans les profondeurs en quête de l’Oru.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Ven 23 Mar - 13:19

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Est-ce que l'on pouvait obtenir la gloire par le sang ?

Oui.

Est-ce que l'on pouvait obtenir de la satisfaction en tuant son adversaire ?

Oui.

Est-ce que l'on pouvait se sentir mieux après un tel acte ?

Oui.

Mais aucune de ces réponses ne s'appliquaient généralement. Pas à moi, pas aux personnes que j'avais. Les membres de mon auberge souhaitaient se ranger vers une vie plus calme, plus simple, plus posée... Il y avait bien Brise et Guiscard, qui savaient tous les deux se battre, qui avaient déjà tués pour bien des raisons. J'en avais vu faire l'un sous mes yeux, et le passé de l'autre ne m'était pas encore pleinement révélé, mais j'en avais apprit suffisamment sur elle pour savoir au moins les grandes lignes, et que si je lui faisais un coup dans le dos, elle serait la première à me rendre chaque coup... Au moins, c'était clair.

Et pour Alienor... La jeune femme avait surement déjà dût se défendre, mais à ce point ? Avait-elle dût prendre une vie ? Je n'en savais rien, mais probablement que non pour tout dire, mais lorsque la situation l'imposa, lorsque elle et Syripso furent menacée par la présence d'un homme hargneux, les deux n'eurent d'autre choix que de se défendre, et si Syripso réussi à le repousser un peu en lui coupant le bras, en étant toutefois plus confuse encore que son adversaire, Alienor lui porta le coup de grâce, le contournant, avant de planter d'un coup dur la lame que je lui avais confiée dans la gorge de l'opposant, rencontrant bien plusieurs vertèbres de la colonne vertébrale de l'homme, alors qu'elle avait sa seconde main au niveau du menton, pour le tirer avec de maximiser son attaque improvisée...

Et puis, elle laissa tomber le corps, lançant un regard perdu, un peu apeuré vers celui qu'elle venait de tuer, pour ensuite serrer les dents, et s'avancer vers la satyre, qui elle aussi était en état de choc.

''Hey ! Debout là dedans ! C'est pas l'moment de tétaniser ! C'est tout, sauf le moment !''

Il fallait qu'elles se retrouvent une cachette, conformément aux ordres de... Et bien, à mes ordres, et qu'elles s'y terrent, mais ça, c'était uniquement si elles étaien tbien obéissantes, car ce n'était guère ce qu'elles souhaitaient faire... Et Alienor sourit bien trop lorsqu'elle vit que l'héraut avait une idée derrière la tête, et qu'elle montait sur le pont pour... Sauter ? Souhaitait-elle prendre ses jambes à son cou et confier sa vie aux eaux ? La berge était à l'horizon et... Ah bah en fait, avec la chute que j'avais réalisée, elle souhaitait venir me récupérer...

''Bonne chance Cyrose.'' Murmura Alienor, un air inquiet tout de même, avant de prendre une grande inspiration, et de serrer sa lame contre elle, pour se diriger vers des pirates un peu occupés, comme ceux sur le capitaine...

Et sous l'eau... Et bien, il faisait bien humide. Des débris flottaient un peu, ici et là, des clous et des planches... Mais que comptait-elle faire pour me trouver ? Pouvait-elle se fier à la lueur qui perçait les eaux ? A mes quelques témoins d'alertes que j'avais allumée, et qui me désignais à un trentaine de mètres de là, n'ayant pas encore touchée terre ? Pouvait-elle le faire avant d'être emportée par la corde qui l'attachait au navire ? Pouvait-elle réussir à m'atteindre ? Ce serait à elle de le prouver.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Sam 24 Mar - 23:16

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Gloups





Il y avait quelque chose d’agréable dans le fait d’être plongé soudainement dans l’eau salée et agitée qui bordait la coque de la rose des océans. Le sang qui imprégnait sa lame avait déjà disparus, comme s’il n’avait en réalité jamais été là, de même que le liquide vital qui s’était agglutiné dans ses cheveux et sur ses vêtements. Elle hésita un instant à se laisser couler, tout simplement, pour laver aussi bien son esprit que son corps de ce qu’il venait de se passer. Même tractée par le bateau, elle n’émergerait plus des vagues et serait débarrassée de cette impression de souillure persistante. Mais Syripso n’était pas du genre à se laisser mourir, malgré l’hébétude dans laquelle elle avait été récemment plongée et elle battit donc frénétiquement des bras et des jambes pour émerger. Bousculée aussitôt par un remous plus puissant que les autres, elle avala son content d’eau et se retrouva immédiatement sous la surface. Elle retenta une deuxième fois de prendre sa respiration, mais le temps qui lui fut laissé avant d’être ballotée à nouveau dans le grand bleu suffit à peine à recracher l’eau qu’elle avait emmagasiné dans les poumons.

Rapidement, la panique commençait à la gagner alors qu’elle pouvait à peine reprendre sa respiration entre deux houle qui la poussaient interminablement vers le bas. Finalement, elle s’accrocha à la corde et grimpa assez pour garder la tête le plus longtemps possible hors du liquide meurtrier, prenant ainsi le temps de respirer de grandes bouffées d’air rassurantes. Mais cela ne l’aidait pas beaucoup à sauver KCT, elle avait été très clairement inconsciente et complètement stupide en tentant ça, autant que cela soit utile à présent. Prenant une respiration la plus profonde possible, elle lâcha la corde et se laissa de nouveau happer par la mer destructrice.

Se forçant à ouvrir les yeux sous l’eau salée, elle tenta de se repérer, de chercher l’endroit où la robotique avait bien pus tomber. Heureusement pour toutes les deux, les bateaux ainsi en train de se battre et arrimé un à l’autre n’avançaient plus que par la force du courant (ce qui était déjà suffisant pour se perdre si la barde ne se dépêchait pas plus que ça). Ce fut des lueurs qui finirent par attirer son attention. Une fois celles-ci repérées, elle remonta pour récupérer de nouveau assez d’oxygène avant d’aller chercher la boîte de métal et de l’arrimer à une corde, espérant que celle qui lui avait tant rendus service se débrouillerait pour la suite, ou tout du moins ne mourrait pas le temps que la conteuse elle-même ne puisse l’extraire. Bien évidemment, cette dernière n’avait aucune idée que le besoin de respirer n’était pas vraiment un soucis pour sa bienfaitrice, elle n’aurait sans doute pas courus autant de risques autrement.

S'agrippant au filin imbibé d’eau salé et les mains déjà abîmée par sa précédente tentative de ne pas mourir noyée, elle utilisa toute la force qui lui restait pour émerger une nouvelle fois … mais il était clair que ce n’était pas de son fait que sa traction vers le haut était aussi rapide. Non, quelqu’un était en train de l’aider, quelqu’un qui devait soit s’interroger sur le cordage qui allait et venait, soit qui avait vus la flûtiste sauter et essayait de l’aider. Celle-ci priait d’ailleurs pour qu’il s’agisse de la seconde solution car la première ne lui laisserait pas forcément apercevoir un visage amical une fois qu’elle aurait franchit le bastingage. Les yeux brûlants, elle s’accrocha à ce dernier sans encore contempler le faciès de son sauveur ou de sa sauveuse, se hissant à l’intérieur du navire avec l’énergie du désespoir, espérant que la personne qui l’avait tiré de cette mauvaise passe s’occuperait d’en faire de même pour l’Oru.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 13:19

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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Les océans allaient-elles devenir ma nouvelle demeure ? Survivre ici serait une tâche plus difficile, beaucoup plus sombre et inintéressante que j'avais put faire à la surface... Dans l'immédiat, je me retrouvais bien embêtée... Car non seulement j'allais mettre des heures à regagner une rive, mais c'était aussi des jours de trajets jusqu'à rejoindre un endroit habité, et encore plus de temps pour retrouver des personnes familières. Aliénor, le capitaine, Syripso... Je ne me faisais pas d'illusion, je ne pouvais dans l'immédiat plus rien faire pour les aider. Si j'avais eu mes propulseurs, la chose aurait été différente, mais sous l'eau, sans autant de puissance, je risquais de mélanger l'énergie de propulsion avec l'eau des environs, ce qui détruirait de l'intérieur les circuits. Autant dire que c'était à éviter... Alors dans l'immédiat, la seule chose que je pouvais faire était de sécuriser ma chute, en évitant d'atterir dans une crevasse maritime qui serait ma fosse...

Mais... Il semblait que la volonté d'une personne en avait décidée autrement... En entendant plusieurs bruits dans les eaux, j'apercevais une forme se rapprocher... La satyre ? Et bien, elle semblait être déterminée à me récupérer, m'accrochant le bras à un cordage qui immédiatement, sous mon poids, se tendait... Elle remontait en tout cas, faute d'oxygène, me laissant un temps pensive avec cette corde que j'avais, avant que je la saisise des deux mains et que je ne commence à me hisser. Le combat allait connaître second souffle, et moi, de nouveau la lumière du soleil !

De son côté, comme elle me précédait, je pus constater qu'elle fut tirée hors de l'eau, par un membre d'équipage, mais j'ignorais lequel. Pirate ou l'un des nôtres ? En tout cas, ce n'était pas le capitaine ou Alienor, l'une manquant de force, et l'autre de taille. Mais une fois contre la coque, je pouvais percevoir que les combats continuaient à l'intérieur, qu'il y avait toujours des poches de résistances, que les marins n'avaient pas encore rangés les épées qu'ils possédaient... L'heure donc de retourner la balance. Je laissais la corde que Syripso avait utilisée, bien consciente du risque que je prenais, avant de m'accrocher aux planches des navires, pour contourner par en dessous, et d'arriver sur le navire pirate...

Il ne me fallut qu'une petite minute pour faire ce que j'avais à faire, à laisser une bien belle surprise à ces personnes là, avant de remonter sur le pont, et de sauter sur celui de nôtre navire, ayant au moins le droit à des regards surprit des personnes qui m'avaient vu sombrer. Pourquoi revenais-je de l'autre navire ? Comment avais-je put faire cela ? Je ne leur fourni en tout cas nulle réponse, prenant une hache posée ici, pour couper tour à tour les grappins qui maintenaient les deux navires l'un contre l'autre, avant de laisser contre le sol, m'avançant pour terminer ce combat. Je n'avais qu'un objectif... Le capitaine ennemi, qui mettait en bonne difficulté mon allié nain, qui en me voyant eu un sourire satisfait :

''Il semble bien que même les flots ne sauraient vous stopper mylady ! Allez, terminons ceci une bonne fois pour toutes, et racontons cette histoire aux oreilles qui voudront l'entendre !''

''Je n'aurais guère dit mieux''
répondis-je en me mettant en garde, relayant ainsi le maître nain, épuisé des différents affrontements qu'il avait dût mener jusqu'à lors. Peut-être que mon opposant était redoutable, c'était certain, mais je l'étais tout autant ! Lui était fatigué aussi par ces affrontements, légèrement blessé, je n'avais aucun de ces deux problèmes, et était on ne peut plus prête à en découdre. Il commença donc plusieurs passes d'armes, qui se perdirent dans l'air ou dans le bois. Mon objectif était de lui accorder une mort un peu plus... Symbolique, occassion qui se présenta lorsque nous furent tous les deux non loin de son navire, qui commençait à s'écarter un peu du nôtre. Laissant sa lame frotter le long de mon bras d'acier, ce qui ne manqua pas de déchirer mes vêtement, je m'étais accroupie pour lui donner un uppercut au foix, profitant cette fois-ci d'une bonne puissance, suffisante pour l'envoyer contre son navire.

''Un capitaine meurt avec son navire il me semble, alors profitez bien de vos dernières secondes ici !'' Lui criai-je, avant que, quelques secondes plus tard, une explosion ne le surprène et ne déclenche une boule de feu de grande taille, le rendant à l'état de torche. Enflammer les réserves de poudre, voilà ce que j'avais fait en douce avant de revenir ici. Je me tournais donc vers le reste des hommes, pour mettre fin à ce combat :

''Vous avez maintenant un choix qui s'offre à vous. Mourir ici pour une cause perdue, ou nous rallier et survivre. Je suppose que les récents événements maritimes ont causés une pénurie de cible dans vôtre... Profession. Malheureusement, vous êtes tombés sur la mauvaise cible. Néanmoins, avec les pertes qu'il y a put avoir dans cet affrontement, je suppose que le capitaine Rimar ci-présent saura exploiter vos expériences en mer. Capitaine ?''

''Séparés par les guerres, unis pour les grandes causes ! L'humanité à toujours été prompte à s'affronter pour tout et rien ! J'ai perdu des frères et des amis aujourd'hui, et je promet pas d'être coulant avec vous, mais si vous souhaitez nager jusqu'à voir Port-Au-Bagne, c'est vôtre problème ! Alors posez vos armes, ou sautez à l'eau, le choix est vôtre.''

Pendant ce temps, j'essayais de trouver du regard Syripso et Alienor. Les deux avaient été embarquées dans cette tempête, et je ne pouvais cacher mon inquiétude les concernant. Le capitaine devait gérer cette situation, le nain étant suffisament habile de ses termes et dans une position suffisamment confortable. Je m'avançais donc sur le pont, esquivant les personnes un peu perdues et pensives, pour m'enfoncer dans les étages, jusqu'à les trouver, là où elles s'étaient retranchées. Peut-être que c'était donc un de nos marins qui avait extirper la satyre de l'eau, avant de repartir au combat. Dans tous les cas, en les voyant, je tombais à genou, de soulagement, avant de dire presque nerveusement :

''Qu'importe les dieux ou le créateur que je suis sensée vénérer, que son nom soit loué... Vous êtes en vie...''


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 16:57

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Belle Fleur





Avachie sur le pont, Syripso avait l’impression de cracher l'entièreté de ses poumons qui était pour le coup bien composée à 90% d’eau. Lorsque la sensation de brûlure ne fut plus dûe qu’à sa toux incessante elle put prendre de longues et profondes goulées d’air, redécouvrant comme pour le première fois la sensation exceptionnelle de l’oxygène envahissant ses poumons sans avoir besoin de se débattre de toutes ses forces. Elle conserva quelques secondes les yeux fermés. La bataille faisait toujours rage autour d’elle, le poids de KCT c’était allégé, et la corde autour de sa taille avait été dénouée également. Si elle ouvrait les yeux, ce serait probablement pour tomber nez à nez avec un pirate qui  n’aurait plus qu’à cueillir en rigolant la vie qu’il venait de sauver. Ceci dit … pourquoi n’était-ce pas déjà le cas ? Doucement elle entrouvrit les paupières pour apercevoir un jeune femme, sans doute une des matelots de l’équipage, qui lui souriait doucement.

Spoiler:

- C’est la première fois que je vois une Satyre, enchantée, je m’appelle Fleur et toi, jolie noyée, tu dois être Syripso non ? Celle que l’on doit protéger coûte que coûte, avec tes deux amies.

Étonnée, la conteuse s’assit doucement sur le bois. Elle prit quelques secondes pour contempler la charmante créature qui venait de la secourir. Elle avait attaché ses longs cheveux blonds et son uniforme tout comme son épée était tâchés de sang, elle avait dû se battre comme une lionne et à en juger par les deux boucaniers qui la virent et décidèrent de ne pas attaquer, se rabattant sur une autre cible, même eux l’avaient remarqués. Saisissant la main qui lui était tendue, la barde ne cachait pas son embarras. Elle commençait à devoir un certain nombre de vies à de nombreuses personnes. Son instinct primaire se réveillait cependant devant le sourire enjôleur de cette dernière et elle ne put s’empêcher de lui sourire en retour.

- Effectivement, je suis Syripso. J’espère que tu n’es pas trop horrifiée par ce que je suis, Fleur, par ailleurs tu porte un nom qui te correspond parfaitement.

Un rire cristallin jaillit de la gorge de la belle matelot qui fut bientôt interrompus par un groupe de pirate plutôt téméraire qui avait décidé qu’une simple femme ne pouvait pas être si complexe à battre que cela. Elle les remit bien vite dans le droit chemin, autrement dit celui de la mort. Refroidie par ce pragmatisme complet, la cornue recula quelque peu, vite rattrapée par Fleur lorsque celle-ci eut achevé son combat.

- Voyons voyons, ce que tu es me convient parfaitement, pourquoi ne pas faire l’impasse sur ce que je suis le temps que je t’amène en sécurité ?

Bon gré mal gré, la flûtiste se laissa traîner jusqu’à un endroit où Aliénor attendait. Soulagée de se revoir l’une l’autre en un seul morceau, elle s’adressèrent un sourire tendus. La combattante qui venait de sauver la satyre garda une seconde de plus que nécessaire son épaule dans sa main.

- Une fois que tout ceci sera finis, revoyons nous, Syripso.

Peu de temps après son départ, ce fut KCT qui revint, faisant preuve d’une effusion d’émotions qui ne correspondait pas à ce dont la blonde se souvenait de sa part. Elle était cependant tout autant soulagée de voir sa bienfaitrice en une seule et même pièce et lui saisit les mains.

- J’ai crus t’avoir perdue KCT, quand je t’ai vus sombrer par dessus bord, que c’est-il passé ? Je n’entends plus le bruit du combat !


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 18:09

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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Je me sentais... Etrangement soulagée de voir Alienor et Syripso toujours en vie, après un tel chaos. Les deux n'étaient pas forcément dans le plus sain des état après ce qu'il venait de se passer, et à en voir les manches de la barmaid, je savais qu'elle avait dût s'y impliquer plus que personnellement dans cette histoire. Ce fut par ailleurs serré dans sa paume que je voyais la lame que je lui avais confiée précédement, qu'elle alcherait sur ma simple demande... Mais je me posais bien des questions, vis à vis du lien que j'avais avec... Après tout, Syripso, cela pouvait s'expliquer du fait que c'était en quelque sorte ma vocation actuelle, mais c'était un investisement, une mission, pas une chose qui devait être aussi importante théoriquement, et Alienor... Et bien, je l'avais récrutée pour ce qu'elle pourrait faire, et me voilà à être inquiète pour sa personne...

Décidement, quelque chose clochait... Mais pour le moment, je ne m'en souciais que peu, étant plutôt perturbée par le fait est qu'elles allaient bien. Bon, elles avaient quelques blessures, et il allait falloir soigner ça sous peu, mais c'était le cas de tout l'équipage qui s'était battu, et elles demandaient des explications, ce que j'allais devoir fournir au nom du chef habituel, occupé à rallier de nouvelles troupes particulières.

''Je suis en effet tombée à la mer, en compagnie d'un pirate qui souhaitait m'entrainer par le fond. J'ai réussi à m'en défaire, mais c'est grâce à vôtre corde que j'ai put revenir jusqu'au navire. Sans elle, je serais encore sous l'eau. Même si ma vie n'était pas en danger suite à cette attaque à cause de quelques particularités, sans vous je ne serais pas ici. Merci à vous, Syripso.''

Je fermais les yeux, avant de les tourner en direction de l'entrée du navire, pour poursuivre :

''J'ai réussie à défaire le capitaine pirate et à saborder son navire. Le capitaine est en train de rallier les pirates encore en état pour en faire des alliés. Il faudra se montrer vigilante le restant du voyage, pour éviter une possible mutinerie, mais sans eux nous risquons de manquer de personnel pour naviguer efficacement, et ils restent des marins expérimentés. J'ai confiance dans les compétences du capitaine pour ceci, vu l'homme qu'il est, j'imagine sans peine qu'il a déjà dût pratiquer des activités de piraterie. Je me chargerai avec lui d'éviter d'autres problèmes, et...''

Il était temps de tomber.

''Je tiens à vous présenter mes excuses. Ma mauvaise estimation du danger nous a conduit dans cette situation. J'aurais dût penser à des routes plus sûres pour ceci plutôt que de précipiter notre départ. Et tout particulièrement à vous Alienor. Votre présence ici n'est uniquement dût qu'à mes plans vis à vis de certaines choses, et à cause de ça vous avez manquée de perdre vôtre vie en ce jour.''

Etrangement, la jeune femme ne fit pas de moue, pour expliquer comme quoi elle était tout de même un peu vexée par ceci, par le fait d'avoir été embarquée dans une telle histoire... Elle passa sa main dans ses cheveux, se grattant l'arrière de sa tête tout en s'asseyant sur un tonneau, un peu confuse, pour reprendre :

''Personne pouvait savoir, hein ? Et puis... Fallait forcément prendre des risques à un moment où autre... Donc qu'on soit en vie, c'est ça qu'est important non ? Fin... J'ai juste envie de prendre un remontant, et de passer à autre chose. J'vais déjà surement un peu trop repenser à cette journée... Mais maintenant que c'est fait, voilà... Puis bon, c'est pas moi qu'ait été dire bonjour aux abysses ! Vous êtes encore toute trempée, patronne. Vous risquez pas d'attrapez froid ? Ah oui, c'vrai. Vous êtes protégée contre ça !''

Je penchais un peu la tête, ne manquant pas de faire tomber un peu d'eau qui restait sur moi, avant de regarder un peu mon corps. Heureusement que j'étais un peu protégée contre la rouille, sinon mon éclat métalique aurait été bien plus terne. Finallement, je me résolu à un simple sourire, très léger, pour reprendre ensuite plus sérieusement :

''Vous pouvez vous reposer maintenant. Mettez la priorité sur vos blessures, et si vous vous en sentez capable, vous pouvez aidez à soigner des membres d'équipages. Je vais assister pour nettoyer un peu le navire et maitriser les derniers rebelles, ainsi qu'à commencer les réparations. Si vous avez besoin de moi, faites le moi savoir.''


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 19:43

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Alcool et fil de pêche





KCT ne tarda pas à remercier Syripso, la vouvoyant pour se faire. C’était la première fois que la barde faisait attention à cela, avait-ce toujours été le cas ? En tout cas, la flûtiste elle s’était mise à tutoyer l’Oru et elle espérait que cette dernière pourrait en faire de même.

- Tu n'étais pas en danger de mort ? Comment est-ce possible ? En tout cas je suis ravie d’avoir pus te rendre un service, même si ce n’est toujours rien comparé à ce que tu fais pour moi. Par ailleurs, penses-tu que tu pourrais me tutoyer ? Je ne suis pas très à l’aise quand on me donne du “vous”.

Elle sourit légèrement à la machine. Plus le temps passait, plus elle se sentait à l’aise en sa présence et avoir remboursé ne serait-ce qu’une fraction de la dette de vie qu’elle lui devait y participait sans aucun doute. La robotique expliqua ensuite la situation actuelle qui avait finalement tourné à leur avantage indéniable, soulagée, la satyre sentit tous ses muscles se détendre d’un seul coup, alors qu’elle ne s’était même pas rendus compte à quel point le stress et le traumatisme qu’elle venait de vivre la maintenait dans un état de qui-vive permanent. Bizarrement, elle se sentit aussi soulagée pour Fleur, avait-elle eu peur pour l’humaine lorsque celle-ci était remontée affronter des pirates ? Sans doute, après tout, si la matelot mourrait, cela enlevait toutes les chances de la Sunchase pour rembourser ce qu’elle lui devait.

Suite à quoi, KCT s’excusa du danger dans lequel elle les avait mises, notamment Alienor qui n’était finalement là qu’à cause de son côté pragmatique. Si la conteuse pensait que la toute récente meurtrière s’énerverait contre sa patronne, elle se trompait complètement. Au contraire, elle semblait vouloir passer à autre chose, un état mental que la danseuse devrait aussi finir par acquérir si elle escomptait survivre loin de chez elle.

- Je n’ai aucun reproche à te faire,je serais la pire des ingrates que de t’accuser de ce qu’il vient de se produire, d’autant plus que tu es probablement la principale raison qui fait que nous sommes encore en vie malgré cette attaque.

Une fois que l’Oru eut exposé la suite des évènements, la blonde se rappela enfin la plaie dans son épaule qui saignait toujours et lui empêcher de bouger le bras correctement. Toute cette douleur que l’adrénaline lui avait permis d’ignorer revenait maintenant à vitesse grand V et elle grimaça en constatant la profondeur de l’entaille. En réalité c’était un trou qui avait été percé et qu’elle ait réussit à nager avec une blessure pareille relevait presque du miracle.

Elle n’avait jamais eu à connaître des maladies pire qu’une mauvaise grippe ou une chute dans les orties, elle ne serait sans doute pas capable de s’occuper de cela elle-même, il lui fallait donc partir en quête de quelqu’un capable de régler ce soucis. Une fois remontée sur le pont, elle eut l’impression de se trouver à l’intérieur d’une masse grouillante qui lui donnait le tournis. Tout le monde avait quelque chose à faire et le capitaine hurlait des ordres répétés par ses contremaîtres. Quelques personnes s’occupaient des blessés et c’est donc dans cette direction que la patiente se dirigea pour qu’on s’occupe de son cas. Elle attendit patiemment que les premiers soins soient donnés aux gens qui en avaient plus besoin qu’elle avant qu’un jeune homme ne vienne la prendre en charge.

Celui-ci ne sembla pas le moins du monde surpris par la gravité de la lésion, il avait dû voir bien pire à n’en pas douter. Sans le moindre état d’âme, il arrosa l’épaule de la pauvre satyre d’alcool, la faisant crier de douleur, puis de sel, rendant le tout presque insoutenable. Il sortit ensuite du gros fil de pêche et une aiguille et entreprit de recoudre le tout à vif sans même la prévenir, ce qui alerta sans doute une bonne moitié du navire tant ses cris de douleur étaient puissants malgré son état de fatigue. Une fois le pire passé, il n’eut plus qu’à enrouler son membre dans une toile blanche lavée à l’eau de mer et considéra son travail comme accomplit. Pleine de transpiration et l’esprit embrumé par la douleur, la barde se laissa aller contre le bastingage et ferma les yeux.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 21:02

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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Rapidement, ce fut la surprise qui eu comme effet de prendre de court la jeune Héraut, comme quoi ces quelques informations supplémentaires sur ma condition l'avait un peu surprise. Il était vrai que même au fond de l'océan, je n'étais pas directement exposée à une situation mortelle, comme cela pouvait être rapidement le cas pour une personne normale, alors incapable de reprendre correctement son oxygène, et risquant donc de perdre tout ses moyens en à peine une minute ou deux pour les sportifs. Des créatures qui respiraient sous l'eau, il y en avait, mais de mon accabit, de ma forme, certainement bien peu. Les autres espèces disposaient généralement de branchies, d'un moyen tout de même de s'alimenter, alors que dans mon cas, même un empoissement omniprésent ne saurait me déranger. Je lui expliquais en tout cas, une fois qu'elle eu fini sa question :

''Je ne suis guère humaine. Plusieurs besoins, tels que la respiration ou le fait de s'alimenter, ne sont pas des choses dont j'ai besoin. Mais ne sous-estimer pas ce que vous avez fait en ce jour, ce n'était pas rien, même si je n'étais pas en danger. Le résultat n'aurait pas été le même en effet... Ou plutôt devrais-je dire, si tel est ton souhait, que tu ne devrais pas sous-estimer ce que tu as fais.''

Alienor montra une tête surprise alors que je tutoyais Syripso, ce qui n'était très clairement pas dans mes habitudes, mais... Je n'avais pas de problème à tutoyer ou non les personnes, ou à utiliser une appelation spéciale. A défaut, je vouvoyais, mais si la personne souhaitait une autre chose, je m'executais sans contrainte. Après tout, personne à l'auberge ne me l'avait encore demandé... J'imaginais que la barmaid notait ça dans un coin de sa tête pour le moment, et qu'elle partagerait l'information une fois rentrée. Mais pour le moment, il semblait qu'elle avait d'autres idées pour le reste de la journée, même si elle allait surement participer aux soins... Elle avait déjà bien donnée aujourd'hui, donc je ne lui imposais rien. Peut-être aurais-je dût demander à Brise ou à Guiscard, qui auraient été plus à-même de combattre dans une situation, mais... Et bien, je ne l'avais pas vraiment prévu ça, et puis... Alienor recelait en elle une puissance particulière, j'en étais certaine. Un pouvoir caché, quelque chose... Ou simplement une grande volonté. Elle serait surement bien plus qu'elle ne le pensait actuellement.

Un long moment s'était passé depuis les incidents qui s'étaient déroulés dès le matin. Je m'étais chargée des besognes les plus... Surement les plus dégradantes. Jeter des cadavres à la mer n'était pas une chose que les gens appréciaient, surement par empathie envers leurs congénères, l'idée de se dire qu'ils pourraient mourir de la même manière misérable que ceux-là... Donc bon, les tirer par le bras et les jeter dans l'océan était bien la seule chose que je pouvais faire. J'avais demander confirmation tout de même au capitaine, qui m'avait répondu de cette manière :

''Pour un homme de la mer, il n'est nul déshonneur d'y finir ses jours ! Mes marins et ces pirates en étaient, alors que tous finissent par nourrir les flots ! Nous y sommes nés, nous y retourneront tous ! Et puis, ceux qui n'en sont pas finiront simplement par regagner les plages, et seront bouffés par des mouettes ! De toute façon, c'est un peu tard pour qu'ils puissent s'en soucier.''

Donc bon... J'avais bien comprit qu'il n'était pas le plus grand religieux, et que c'était plutôt son navire que le salut de leurs âmes. Donc j'obéissais à ses instructions, avant que tout cela ne soit un peu plus dégagé, et que des réparations ne s'imposent, chose où je m'exerçais par la suite, plus talentueuse dans gérer l'intégrité d'un navire de bois que de maintenir en vie une personne blessée, mon corps étant un peu un nid à bacterie.

Enfin bref, le soleil était haut et la mer calme lorsque toutes les tâches eurent été finies. Il restait encore l'équipage, mitigé entre les nouveaux arrivants et les anciens, qui il y a encore quelques heures s'étaient retrouvés à s'entretuer. Et au milieu de ça, le capitaine, jouant assis sur un tonneau de son luth, confiant les commandes de son batiment à son second, lui-même épaulé par une jeune femme radieuse. Je m'étais approché de lui et j'écoutais sans trop bouger, jusqu'à ce qu'Alienor n'arrive, distribuant quelques rations ici et là. C'était la tâche qu'elle s'était donnée, faire à manger pour les gens. Heureusement que les rations n'avaient pas été détruites lors de l'affrontement. Dans tous les cas, je passais comme à mon habitude mon tour, et elle donna donc au nain ainsi qu'à la Satyre, assoupie non loin, qu'elle réveilla doucement :

''Hey, Syripso, manges, ça te fera du bien après tout ça. Pffffiou, que d'émotion !''

''C'était un combat des plus soufflant ! Oh, j'ai l'habitude d'affronter en solitaire des bêtes, mais être submergé par le nombre n'est jamais une chose appréciable. Ça manque d'honneur, de chevalerie !''

''Je ne suis pas sûre que cela soit la chose que nous recherchons. Beaucoup d'être cherchent toute leur vie un instant de gloire face à la mort, quitte à partir en héros oublié. Bien, est-ce que ces événements modifieront la durée de notre voyage ?''

''Normalement non. Ces gars s'y connaissent en mer, et pour tout dire, sont pas bien plus méchants qu'un autre. Sont méfiants évidement, comme le serait n'importe qui, mais s'ils tiennent jusque là, ils s'y accomoderont. Nous autres, les hommes de la mer, nous n'avons tous au final qu'un seul maître à servir, l'océan ! Tous égaux dans la tempête, hahaha ! Mais bon, Myladies, toujours pour dire que sans vous, ça aurait été une autre histoire ! Vous devriez peut-être songer à abandonner l'auberge pour en faire une flottante, héhé !''

Au visage d'Alienor, je pensais bien que ce n'était pas une qu'elle apprécierait, mais je notais l'idée... Mais avant cela...

''Avant ceci, j'ai déjà quelques projets de développement à poursuivre. L'auberge n'est que la base. Une forge, un tailleur, un dispensaire... Tels sont les choses que je souhaite créer afin que les personnes puissent être fournies efficacement... Oh, et bien sûr, une compagnie marchande. Capitaine, l'idée d'être le commandant d'une flotte marchande vous intéresses-t-il ?''

Il se mit à sourire à pleine dent, décelant l'évident gain qu'il aurait à avoir ici :

''Mylady, je crois que si je n'étais pas déjà marié, je vous épouserais de suite !''


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 21:44

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Presque chez soi





Ce n’était pas sans penser à la bizarrerie de ces Hérauts que Syripso s’était endormie. Elle avait encore beaucoup de peine à se considérer comme l’une d’entre eux étant donné que la grande majorité, de ce qu’elle avait entendus, appartenaient à d’autres mondes, ce qui devait sans aucun doute être le cas de sa bienfaitrice. Nul besoin de respirer ou de manger, en voilà une condition étrange ! Mais elle était tout de même ravie que l’Oru, aussi bizarre soit-elle ait accepté de la tutoyer.

Ce ne fut qu’un temps indéfinissable plus tard que Aliénor réveilla la satyre pour lui confier à manger. Adressant un franc sourire de remerciement à celle qu’elle considérait maintenant comme son amie, elle lui agrippa le bras une seconde pour pouvoir lui parler.

- Je n’ai pas encore trouvé le temps de te remercier Aliénor. Tu m’as sauvé la vie là dessous. Je te serais redevable tant que je n’aurais pas trouvé un moyen de te rendre la pareille. J’espère que tu ne me détestera pas pour ce que tu as dû faire pour moi.

Elle s’arrêta ensuite pour écouter la conversation du nain et de la machine quant à la suite de leur voyage et aux propositions commerciales de la détentrice de l’auberge de Tirione. Ainsi donc elle cherchait à agrandir encore davantage son influence et les capacités de son établissement ? Sans nul doute, si celui-ci s'était trouvé n’importe où ailleurs que dans la nation de Wenton, la barde aurait voulus prendre part à ce grand projet, ne serait-ce que pour animer un peu les soirées de la taverne.

Tout en laissant ses pensées divaguer sur la terre où elles finiraient par arriver, la flûtiste écoutait la mélodie pleine de talent accomplie par le capitaine du navire. A croire que malgré sa profession importante il avait eu du temps pour s’entraîner à jouer avec un tel talent ! S’approchant légèrement, la blonde esquissa un mouvement vers sa flûte, mais son épaule lui rappela bien vite que tenir ses bras élevés aussi haut ne lui rapporterait pas grand chose.

Finalement, elle laissa donc sa voix parler à sa place, chantant doucement quelques notes sans paroles pour accompagner l’instrument. Elle fut ravie de voir que sa voix ne se cassait plus à chaque phrasé et qu’elle commençait à ressembler à quelque chose. Bien sûr, bien trop gentil serait celui qui lui accorderait du talent, mais on ne pouvait plus dire qu’il fallait se boucher les oreilles pour rester à ses côtés. Elle en profita également pour observer le capitaine jouer jusqu’à finalement oser lui demander de lui montrer quelques astuces. Celui-ci s'exécuta de bon coeur et elle prit plaisir à sentir ses doigts sur les cordes, bien qu’elle grimaça à chaque mouvement.

Elle aurait volontiers passé son existence ici. Le nain était une compagnie très agréable, toujours souriant et plein d’humour, elle commençait à réellement apprécier Aliénor et KCT était une personne qu’elle avait envie d’apprendre à connaître. En plus de ceci, elle ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’oeils furtifs à Fleur qui faisait admirablement son travail, souriant et rigolant avec tous les autres, une des seules employée féminine du navire et pourtant aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. Bizarrement, la navigatrice était l’exact opposé des amant.e.s que la Sunchase avait pus avoir dans son passé. D’habitude c’était elle qui menait la “danse”, conquérante et sûre d’elle, elle aimait les changeformes les plus timides et réservé.e.s, mais ici elle avait l’étrange impression que la matelot avait totalement inversé les rôles et quelque part, cela ne lui déplaisait pas tant que ça.


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Dim 25 Mar - 22:28

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Au fil de l'eau et du rasoir


Avec : Syripso Sunchase

Définir le lien entre Alienor et Syripso ? Et bien, il paraissait maintenant bien évident que les deux avaient noués une solide amitié, avec tout ce qu'il avait put se passer pendant que j'étais absente lors de l'arrivée de la satyre, et ce qu'il s'était passé déjà cette mâtiné sur le navire... Bref, elles avaient déjà vécues des événements compliqués, et les deux femmes qui n'étaient pas forcément de grandes combattantes se serraient les coudes par les points qui les unissaient... D'autant que la barmaid n'était pas la dernière pour écouter des histoires, et pour raconter quelques potins qu'elle avait put entendre au fil des boissons des clients, alors donc avoir une personne au moins aussi bavarde qu'elle... Cela aidait sans doute.

''Tu ne me dois rien ! Tu ne me devras jamais rien ! Ce genre de chose... C'est pas quelque chose qui se monnaye ou qui se rend. C'est juste que... ça s'fait, c'est tout. Va pas te casser la tête sur ce genre d'histoire, on en a encore d'autres à vivre et surement encore bien plus à entendre, pas vrai capitaine ?!'' Déclarai-t-elle par ailleurs, en se tournant vers le nain, qui lui emboîta le pas avec son instrument, en profitant pour adoucir les oreilles de tout l'équipage. Même un peu blessé, cela ne l'empêchait pas de chanter ! Oh, il en profita par ailleurs pour entraîner un peu Syripso, légèrement blessée elle aussi, qui semblait presque frémir à chaque note qu'elle essayait de jouer. Une vision appréciable que j'avais là, mais je comptais passer une partie de mon temps à réaliser d'autres choses, et c'était vers le pont arrière que je me dirigeais, avançant vers l'équipage qui tenait la barre, pour apprendre à leurs côtés quelques secrets de navigation. Après tout, un navire avec de telles voiles ne se maniait pas de la même méthode qu'un sous-marin, chose où j'avais déjà un peu plus de connaissance.

Et il semblait donc que dans les faits, le navire avançait un peu plus vite avec un vent non pas arrière, mais bel et bien de côté. Chose intrigante du coup, mais étant donné que la majeure partie de la vitesse d'un navire venait de la traction que créait les voiles, et non du vent qui poussait, je demeurait surtout élève, et obtenait divers conseils de leurs part, jusqu'à ce que les choses se montrent plus calme, plus tranquille, et que l'équipage ne s'occupe de rouler, les membres d'équipages se créant une petite hiérarchie avec les nouveaux, afin qu'une confiance réelle puisse se créer progressivement.

Et cel adura jusqu'à ce que nous arrivions. Une fois à quai, Alienor et moi, les séparations avec Syripso s'annonçaient... En effet, elle allait emprunter un autre transporteur jusqu'aux terres de Doliene, pendant que je m'occupais de briefer une dernière fois la satyre :

''Le peuple de Gondone ne devrait pas être trop brut ou agressif, mais ils demeurent parfois un peu sauvage. La personne que tu dois contacter se nomme Arkazo'k, une dryade se trouvant dans ces environs. Bonne chance à toi, et bonne route !''


''Hey, bon courage ! T'as intérêt à donner de tes nouvelles, et de revenir avec de bonnes histoires ! La porte de l'auberge te sera toujours ouverte !''


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Sujet: Re: Au fil de l'eau et du rasoir

Lun 26 Mar - 21:25

Syripso Sunchase
Syripso Sunchase
N : 9 Or 390
dossier de personnage
Métier: Troubadour
Classe: Sans classe
https://bariande.forumactif.org/t520-syripso-sunchase#2986
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Elle avait le goût du sel





Aliénor comme toujours, faisait preuve d’un sens de l’entraide plus qu’appréciable et sa réponse fit grandement sourire Syripso. Quoi que la barmaid puisse dire, on n’oubliait pas une dette de sang aussi facilement. Ainsi continua le voyage. La barde passait toujours la quasi intégralité de son temps au côté de la brune et de la machine, cherchant à les fréquenter tant que c’était encore possible. Quelque chose dans ces nouvelles relations lui faisait penser qu’elle avait finalement pris la bonne décision, qu’un avenir nouveau se proposait à elle et qu’il serait joyeux, heureux, souriant. Lorsqu’elle dû dire au revoir à ses deux compagnes de voyage, elle sentit son coeur se pincer.

- Merci pour tout. Rentrez en sécurité et soyez heureuses, lorsque je vous reverrais, j’escompte que vous soyez riches et que tu sois toujours aussi souriante Aliénor. Sinon je garderais mes histoires pour moi.

Elle sourit faiblement et prit dans ses bras la barmaid qui lui rendit son étreinte avec sa vigueur habituelle. La barde en fit ensuite de même avec la robotique qui ne bougea pas d’un poil, rien de bien surprenant et sûrement pas de quoi vexer la conteuse. Elle se recula ensuite de quelque pas, les yeux très légèrement humide.

- Vous allez me manquer.

Elle se retourna ensuite, grimpant de nouveau à bord de la flotte où Fleur l’attendait. Elles n’avaient eu que peu d’occasions de discuter jusqu’à ce jour, la matelot respectant l’envie de la barde de rester avec ceux qu’elle quitterait bientôt, mais à peine ce temps des adieux fut terminé que celle que Syripso ne savait pas être une Voguenuit profita du temps désormais libre de la satyre pour s’en rapprocher. N’y voyez aucune perversion, les deux jeunes femmes avaient juste quelque chose en commun, quelque chose que les autres n’avaient pas.

Très rapidement la bretteuse expliqua qu’elle appelait cette chose “des ailes”. Certains semblaient les avoir coupées tandis que d’autres en avaient qui resplendissaient comme neige illuminée par le soleil. Mais tout comme cette dernière, elles étaient si facile à perdre qu’il fallait les soigner de toute son attention. Lorsque le bateau partit vers Gondone, elle se perchèrent toutes les deux sur le bastingage, la danseuse pour faire de grands signes à KCT et Aliénor et Fleur uniquement pour rester avec la blonde. Elle n’attendit d’ailleurs pas bien longtemps pour passer son bras autour de sa taille. Surprise, la jeune femme commença par vouloir se dégager puis se rendit compte qu’il n’y avait pas de raison particulière.

Faut-il que l’amour avec un grand A existe pour permettre à deux personnes de vivre une relation fusionnelle et enrichissante ? Faut-il que l’une et l’autre se lient par le mariage pour croire que quelque chose les lierait dorénavant et ce pour chaque pas qu’elles feraient sur cette terre ? Bien sûr, pas une seule seconde la Héraut n’aurait songé que leur relation était ce qu’on pouvait nommer une “relation sérieuse”, elle n’était pas amoureuse et Fleur ne l’était pas plus. Elles appréciaient la compagnie l’une de l’autre et éprouvaient sans doute une très forte amitié l’une pour l’autre, les sentiments s’arrêtaient là.

Lorsque, le lendemain soir, elles passèrent une nuit entière ensemble, Syripso comprit ce que sa compagne appelait les ailes. Ce concept intangible lui parut encore plus réel en cet instant si intime que chacune était aussi nue de corps que d’âme l’une devant l’autre. Elles étaient libres et personne ne les enchaînerait. Se blottissant contre sa nouvelle amante, la satyre espéra que ce voyage durerait des mois.

Mais bien sûr il n’en fut rien. Lorsque le bateau s’amarra à un des petits ports de Gondone, si la tristesse voilait la face de la chanteuse, l’épéiste semblait heureuse, comme si cette séparation ne l’affectait pas le moins du monde. Surprise et surtout vexée, la cornue lui demanda si elle n’avait donc que si peu compter pour elle. Saisissant son menton entre ses doigts fins, la navigatrice déposa un baiser, aussi frais, humide et léger que la brise marine sur les lèvres de sa partenaire.

- J’ai passé un moment magnifique avec toi Syripso, mais la vie t’appelle dans une Voie différente de celle que je prends aujourd’hui, cela m’attriste. Cependant je sais que nos chemins se recroiseront, je sais que tu trouveras ta propre Voie et que celle-ci rejoindra la mienne un jour. Peut-être pour quelques instants seulement, peut-être pour toujours, qui peut le dire ? Mais une chose est certaine belle satyre, ce n’est pas de tes larmes dont je veux me souvenir.

La prenant au mot, la voyageuse se força à sourire et l’embrassa en retour.

- Me diras-tu, ma fleur, où je dois me rendre pour sauver mes ailes?

- Là où tu veux, justement ! Mais les Voguenuits t’y aideront.

Sans un mot de plus, la tueuse de pirate disparu dans le navire, sans lui expliquer ce mot qui n’avait aucun sens pour la blonde, sans même lui dire un ultime au revoir. Cependant, il n’y avait pas de larme à verser, tout comme pour KCT ou Aliénor. Leurs Voies se recroiseraient. Regardant le bateau partir au loin, la joueuse respira une fois de plus l’air du port, qui lui rappelerait encore longtemps ce dernier baiser.


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