Les choses s’organisèrent rapidement, Mandra donna quelques consignes aux cinq volontaires qui devaient tenter de débarrasser la zone du plus de déchet possible mais en évitant de sacrifier leur vie. En effet, même si c’était probablement un peu de leur faute si la rivière était dans cet état, ils n’en méritaient pas la mort pour autant. Niasci partit ensuite avec Mandra en direction de la rivière afin de remonter celle-ci.
Sur la route, Niasci fit une prière à la Dame, espérant que celle-ci pourrait les guider et les protéger dans cette entreprise. Après tout, chaque pierre, chaque plante appartenaient à ce royaume qui lui avait été arraché par les dieux sombres et elle devait certainement avoir à cœur que ses agents le protège tant qu’elle ne put le faire d’elle-même. L’Ondine marmonna :
Ma Dame, que votre sagesse nous guide sur cette route qui nous permettra de libérer la rivière de sa corruption comme nous libérerons votre monde des dieux sombres.
Elle observa ensuite la route sur laquelle elles se trouvaient. Suivant la rivière à distance pour éviter une agression, elles étaient en pleine forêt et s’éloignaient peu à peu du camp. Comme à sa proximité, malgré ses observations, Niasci ne pouvait voir aucun être vivant comme c’était normalement l’habitude dans des lieux comme celui-ci. Cependant, cette conclusion était peut-être biaisée par le bruit énorme que faisait Niasci avec son armure qui, à chaque pas, résonnait à travers la forêt.
Mandra finit par les arrêter, ayant repéré quelque chose. Mandra lui montra une chose verdâtre qui semblait avoir empoisonné l’esprit. Niasci l’observa quelques secondes, il était vert et informe. Cette chose était répugnante et l’Ondine n’en avait jamais vu de sa vie. Elle ne pouvait pas dire si c’était vivant ou non et si la chose était même tangible… En effet, sa légère transparence fit craindre à Niasci qu’elle risquait de ne pas pouvoir faire grande chose. La chose semblait par contre inoffensive et peut-être suffirait-il de la déplacer afin de savoir si elle était bien la source des perturbations. Alors que Niasci la fixait, fascinée par sa transparence verdâtre, Mandra hurla, sortant Niasci de sa contemplation.
L’alerlte fit l’effet d’une flèche sur Niasci qui réagit au quart de tour. Enfin, elle avait l’impression de pouvoir peut-être trouver une solution. Celle qui vint à l’esprit de Niasci ne fut pas forcément la plus maligne de toute mais elle était une guerrière et c’est ainsi qu’elle réglait les problèmes. Elle fondit donc sur la créature qui attaquait vers elles et donna un grand coup de marteau sur celle-ci. Le marteau remonta lentement au-dessus de sa tête, prêt à donner un grand coup et retomba, l’impact augmenté par l’élan. Sur le sol, la créature fut touchée et, autour d’elle, le sol se mit à geler doucement sous l’effet du coup de Niasci. La glace se s’étendit cependant pas très loin, l’Ondine n’ayant insufflé que peu de magie.
Elle retira son marteau de la créature, observant le trouve béant qu’avait fait son marteau en séparant l’amas de gelée en deux, fière d’avoir réglé le problème. Cette satisfaction ne dura pas longtemps, les deux morceaux recommencèrent à bouger. D’abord trop imperciblement pour que Niasci le remarque et ensuite plus fort. Ils l’attaquèrent et avant qu’elle ait pu réagir, les deux petits mollusques verdâtres s’étaient accrochés à son marteau et commençaient à s’insinuer entre les articulations de son armure pour attaquer la peau…