Alors que les différents Hérauts se dispersaient, Aki prit congé de sa fille un temps, la laissant vivre sa vie (bien qu’elle soit particulièrement effrayée de cela), pour aller enquêter sur une rumeur qu’elle avait entendue. Un village voisin serait envahis par une mystérieuse épidémie ! A la fois curieuse et demandeuse d’aider les gens, la jeune femme prit donc un cheval qui lui était toujours disponible sous présentation de son sceau pour galoper jusque là-bas. Sur le chemin, elle fut surprise de voir un cadavre de Baloth, dévoré par des charognards inoffensifs. Descendant de cheval, la jeune femme se pencha sur le cadavre après avoir chassé les créatures en décochant une flèche dans le Docdon à proximité. Après avoir récité une courte prière au pauvre Baloth décédé, elle en fit un croquis puis le dépeça consciencieusement, ce qui lui prit un certain temps. D’abord couper le ventre en deux entre les pattes pour extraire les viscère et autres éléments inutiles. Ensuite pratiquer plusieurs incisions précises le long de la carcasse afin de faciliter le dépeçage.
Une fois ce calvaire accompli, détacher la peau en grattant la chair devenait facile, le cuir de l’animal déjà à moitié dévoré n’était cependant pas de très bonne qualité, tout juste bon à faire quelques bandes qu’elle pourrait réutiliser plus tard ou revendre. Elle les entreposa cependant soigneusement dans la sacoche arrière de son destrier. Elle s’attela ensuite à enlever les yeux, les défenses, et tout ingrédient qui pourrait être utile avant de découper des quartiers de viande là où elle n’avait pas déjà été dévorée par les petits monstres. Contente de son affaire, elle en profita pour sortir sa flèche et racler légèrement le champignon pour en récolter des fibres sans trop l'abîmer. Ainsi munie de tout ce dont elle avait besoin elle repartit en selle, non sans avoir remplit sa gourde d’eau douce à une rivière qui passait par là. Sur le chemin, elle se rendit vite compte qu’un véritable carnage avait été fait à l’encontre des pauvres créatures qui devait se balader en troupeau et elle s'astreint donc à sa fastidieuse tâche à plusieurs reprises. Elle eut même la chance de tomber sur un gisement de cristaux qui avait été détruit par une des créatures en colère et dont elle put donc récolter les restes. Décidément, cette journée était prolifique en récolte de toutes sortes.
Une fois arrivée au village, la nuit était tombée et elle se rendit à l’auberge la plus proche pour se reposer mais aussi pour grappiller des informations. Malheureusement, personne n’était présent, même pas le tavernier, alors que la porte était grande ouverte. De plus en plus intriguée (et inquiète), la guérisseuse déposa sur le comptoir quelques pièces qui devaient normalement suffire à régler sa nuit et s’allongea dans la première chambre qu’elle trouva non sans caler une chaise contre la porte puisqu’elle ne pouvait pas avoir la clé. Elle doutait que si quelqu’un voulait vraiment attenter à sa vie, cela l’empêche de le faire, mais au moins le bruit de la chaise pourrait la réveiller et elle serait prête à accueillir son visiteur comme il se devait. Fort heureusement, aucun évènement de ce genre ne survint pendant la nuit et elle se réveilla bien plus fraîche et dispo, mais l’estomac gargouillant. En redescendant elle trouva une jeune femme qui la regarda avec des grands yeux écarquillés de surprise.
- Ainsi donc c’était vous ! Vous n’avez pas le droit de rentrer comme ça ! - Je vous ai réglés plus que votre dû et vous le savez très bien. Fermez votre porte si vous n’aimez pas qu’on rentre chez vous.
Décidément grognon, la rouquine ignora la suite des protestations et commanda un petit déjeuner copieux avant d’aller s’asseoir à une table. Ces gens qui manquait de gratitude, je vous jure !