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[intégration] Couper l'arbre en deux

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Sujet: [intégration] Couper l'arbre en deux

Mar 20 Mar - 19:43

Arkazock
Arkazock
N : 51 Or 2408
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https://bariande.forumactif.org/t254-arkazo-k#1044




couper l’arbre en deux

Un ondin bougon et Flaflah’oot
...


Citation :
Félicitations, tu as pris la bonne décision, en tout cas, selon la dyade devant laquelle tu as détruit le calice. Voilà ce que son clan te propose, l'une de leur dryade a développé la capacité de créer une pousse à partir de n'importe quel arbre, elle te propose donc de créer un arbre nouveau à partir de celui du premier clan.

Ce ne sera cependant pas aussi facile, car il va falloir expliquer à l'ondin pourquoi tu as fait ce choix, mais surtout le convaincre qu'il en est pour le mieux. Tu devras donc prouver par tes mots et les choix que tu as fait que tu es bien digne de rentrer dans le Sentier des Bêtes.

L’ondin avait grimacé à la vue de la coupe brisée. Après tout, c’était l’espoir d’une tribu qui était regroupé a l’intérieur de l’objet. Il savait qu’elle pouvait le sauver autant qu’elle pouvait coûter aux autres. C’était là que l’équilibre était chose difficile. La neutralité d’une position pouvait en chaque cas être troublé par le manque d’objectivité conduit par l’égoïsme où l’indécision. Certainement, l’ondin le savait, mais il ne pouvait pas s’empêcher de croire que la dryade avait eu beau jeu de briser l’objet aussi facilement. Elle avait d’un geste mis en position précaire toute une futaie. C’était pour lui un acte inconsidéré. Il lui fit part de son mécontentement.

« Ainsi, tu choisis de détruire la chose qui aurait pu nous sauver à coup sûr pour prendre la route de l’incertitude. Ce choix est… Intéressant »

Il avait prononcé ce dernier mot avec un certain dédain, il n’était manifestement pas très satisfait du choix des deux dryades. Il en remit une couche avec un petit sourire dédaigneux.

« Donc tu vas chercher un objet pendant des semaines, tu tues un troll, et finalement, tu choisis de jeter le fruit de tes efforts avec les espoirs de ceux qui t’envoient. Tu trouves vraiment que le choix est pertinent ? »

Auriez-vous demandé à Arkazoc’k qu’elle vous aurait annoncé sans détour qu’il est de notoriété publique que les ondins sont moins regardant que les dryades pour ce qui concernait la santé et le bien être des forêts. Celui-là avait beau être âgé, il aurait bien besoin de remettre en question son jugement. Elle ne voulait pas le blesser mais elle fut franche comme elle l’était toujours.

« Je n’étais pas investi dans le choix tant que vous ne m’aviez pas suggéré de le faire pour vous. Flaflah’oot est persuadé qu’elle peut faire quelque-chose pour votre arbre, je ne vais pas détruire une Falawa _une communauté sylvestre_ pour en sauver une autre.
J’ai fait au mieux quand vous m’avez donné le choix en suivant d’un œil extérieur les conseils que l’on m’a prodigués au cours de mon enseignement. Qu’auriez-vous voulu ? que je massacre la forêt sans respecter ses soins ? Elle nous donne la vie, nous abrite, nous nourrit puis la reprend. C’est ainsi que les choses sont, que les choses doivent être. Si votre arbre est trop vieux, la solution n’est pas de ponctionner un autre arbre pour sauver le premier à l’aide d’un objet impie ! »


Elle le regarda droit dans les yeux d’un air de défi.

« Si vous n’étiez pas satisfait d’un choix, vous n’aviez qu’a le faire, c’est de la lâcheté de rejeter la faute sur ceux qui ont pris la décision que vous devez prendre. Tel comportement serait inapproprié, la décision vous appartenez, vous avez choisi de me la donner, j’ai fait le choix en âme et conscience. »

En voyant que l’ondin n’était pas convaincu, elle ajouta :
« C’est maintenant chose faite, vous voulez qu’on en discute où vous préférez qu’on s’occupe de votre problème ? »


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Arkazock
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Un ondin bougon et Flaflah’oot
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L’ondin avait l’air passablement contrarié, voire presque en colère de l’impertinence de la dryade. Pourtant, parmi les peuples de la forêt, rares étaient ceux qui aimaient tourner au tour du pot. Finalement les choses sont souvent plus simples dans la franchise. Bien entendu, cela doit aller avec une certaine dose d’abnégation, mais dans notre cas, l’ondin ferait avec. Après tout, quel choix lui restait-il ? Une fois l’objet détruit, il pouvait se lancer dans une conversation sans fin que la dryade éluderait sans avoir de retour en arrière possible, ou faire marche avant, faire abstraction des responsabilités pour se concentrer sur les faits.

Arkazoc’k n’eut aucune idée de ce que l’ondin pensait réellement en bien où en mal, et à dire vrai, elle s’en fichait. Autant elle s’était agacée l’espace d’un instant, autant elle était désormais passée à la suite. Avec un grand sourire témoin de la versatilité lunatique de la dryade, elle s’adressa à Flaflah’oot qui était jusque-là restée silencieuse, peu encline à prendre part à un débat dont elle avait été la cause. Elle non plus n’aimait pas parler pour ne rien dire, aussi avait-elle attendu que ça passe.

« Et bien, nous allons enfin savoir ce que tu avais en tête, dis-moi que tu as une solution pour notre arbre, on va pouvoir le guérir ? »

L’autre eut un sourire secret, elle avait une réponse qui allait plaire à Arkazoc’k. Elle glissa à mi- mot et avec un sourire qui se découpait très largement sur son visage :

« Je suis une semeuse. »

Elle attendit qu’Arkazoc’k comprenne les implications de ses quelques paroles. Elle savait qu’en terme de puissance brute, elle était loin d’égaler les membres les plus puissant de la raçe, mais son statut de dryade la plus capable de la région lui conférait un certain nombre de privilège.
Arkazoc’k ne comprit pas tout de suite ce qu’elle avait en tête et haussa un sourcil d’un air interrogateur.

Comment-ça, qu’est-c…

Elle ne finit pas sa phrase. Elle avait fini par comprendre. Le terme de semeuse lui était tout à fait inconnu, peut-être était-ce un terme local, peut-être l’avait-elle oublié avec le toucher de la dame, Il était également possible _bien que peu probable_ qu’elle ne l’eut jamais su et que sa tutrice n’ait jamais abordé le sujet. Toujours était-il que les arbres tels que celui qu’elle était supposée contribuer à sauver ne sont en général pas issus de causes naturelles mais plantés et soignés pendant de longues années avant de posséder les capacités et l’aura ad-hoc. Ce sont les fondements de la forêt, aussi faut-il les soigner et les planter avec une grande discrétion. Seules certaines créatures de la forêt en avaient le don, sans qu’elle ne sache pourquoi.

L’autre la regarda amusée, relativement fière de l’effet qu’avaient eu ses mots sur son interlocutrice. Manifestement elle était particulièrement fière de ses capacités.




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Un ondin bougon et Flaflah’oot
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Arkazoc’k était positivement surprise, l’entretien et la pousse d’une telle plante demandait des soins qui la dépassait très largement. Quand au pouvoir de lui donner naissance ? C’était complètement irréaliste pour elle. L’autre toutefois semblait être capable de rendre ce service à la nature, et cela en soit est une prouesse digne d’être soulignée.

Le débat éthique n’avait plus lieu, le problème du cycle serait parfaitement réglé, l’arbre pourrait mourir en paix, aux cotés de sa progéniture qui l’accompagnerait dans ses dernières forces. Enfin, c’était là l’idée qu’elle se faisait de la situation, mais a vrai-dire, un tel évènement était extrêmement rare dans la forêt. Elle était fière d’y avoir participer un tant soit peu. Il faut dire que ces arbres peuvent vivre des centaines d’années tant qu’ils ont une Falawa a ses côtés pour pourvoir à ses soins, prolongeant sa vie et le berçant dans une symbiose bénéfique pour les deux partis. Elle avait elle-même fait partie d’une de ces communautés et se rendait particulièrement compte de ce que cela signifiait pour eux. La situation allait être à la fois une bénédiction et une condamnation. L’arbre jeune allait être bien plus faible pendant de nombreux printemps, mais lorsqu’ils seraient à son tour bien portant, il transcenderait l’arbre décadent. Il leur faudrait des décennies pour se remettre de la mort de l’arbre qu’ils avaient choyés pour certains depuis plus d’un siècle, mais c’était parfois un mal nécessaire. Chaque chose allait avec sa vie et sa mort, l’allez et le retour, le début et la fin. Les choses seraient au mieux, elle se félicita de son choix.

Flaflah’oot avait laissé à la dryade quelques secondes de réflexion qui ne pourraient que la valoriser, puis elle prit la parole gorgée d’une certaine fierté :

« Je vais te laisser le soin d’expliquer tout ça à ceux qui résident aux pieds de l’ancêtre, il faut que je fasse mes préparatifs, la mise en terre d’une telle pousse demande une préparation et une énergie excessive, et je suis incapable de la produire aussi simplement. Il va me falloir une semaine d’économie pour parvenir à me fins. Vous me trouverez ici dans huit jours à la tombée de la nuit, la lune guidera nos pas, bénissant notre chemin. »

Arkazoc’k n’avait pas connaissances d’une quelconque préparation, mais comme il ignorait tout du rituel, l’information ne l’émeut pas davantage que cela. Elle avait quelque chose qui la concernait plus. Elle devait faire un discours. ELLE ! UN DISCOURS ! Elle devait être la dryade la moins charismatique qui ait foulé Bariande. Elle avait davantage le physique d’une limace qui aurait joué avec de la sciure qu’autres choses et en avait relativement conscience. Son ramage quant à lui était relativement proportionnel à son plumage, et elle devait avoir également hérité de la susnommée limace la capacité à haranguer les foules.




Dernière édition par Arkazock le Mer 21 Mar - 9:42, édité 2 fois
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Elle regarda l’ondin qui se gaussait intérieurement de manière manifeste. Il n’était manifestement pas prêt à l’aider. Par vengeance où une autre raison, il était manifestement décidé à la laisser mariner dans ses décisions. Arkazoc’k le regarda d’un air surpris. C’était sa communauté après tout, pas la sienne. Elle allait annoncer sans détour à une communauté qu’elle n’avait jamais vue qu’elle avait pris la décision de condamner leur arbre. Cependant, elle se repris rapidement. Encore une fois, elle préférait privilégier l’action a la discussion. Elle partit bon train en direction que l’ondin lui avait indiquée. Elle allait enfin pouvoir voir de ses yeux la communauté qui l’avait occupée ces derniers temps, mais également l’arbre malade pour constater son état. Elle était rendue curieuse à présent et se hâtait dans la direction dite. Comme à l’accoutumée, le bosquet se rendait touffu et les chemins trompeurs à l’approche de l’arbre. Toutefois, elle le savait ici et elle avait déjà passé cette épreuve avec succès.
La situation était cocasse à la vérité, une dryade incapable de ressentir les flux de magie que l’arbre disséminait aux quatre vents. Tous les autres de la forêt étaient pleinement conscient de sa position exacte, mais Arkazoc’k, rendue incapable de communiquait avec eux et morte à l’intérieur était complètement handicapée. Elle avait passé ce stade, comme un aveugle arrêterait de se plaindre de son handicap pour adapter sa vie à son déficit, elle s’était résolue à se servir de ses sens les plus primaires et peinait au même titre que les humains. Il était inutile de s’en plaindre, cela ne changerait rien à cet état de fait et du reste elle traînait ce handicap depuis plus d’un an à présent. En quelques sortes elle s’y était faite et prenait son parti de la recherche en n’attisant a curiosité que davantage.

Elle trouva l’arbre rapidement. L’endroit était merveilleux, Le clan de l'ondin est en effet basé autour d'un arbre ayant vécus de longs cycles. De nombreuses fées y cohabitent, élisant leur domicile dans les branches et les ondines profitent de la source qui jaillit d'entre ses racines vénérables.
Elle s’approcha doucement de l’arbre à la surprise et à l’horreur des fées et des ondins qui s’occupaient à proximité. Elle n’avait clairement pas le profil de l’emploi et s’ils devaient être au courant de sa présence pour ne pas l’avoir menacée d’aucune sorte, elle sentait l’horreur dans chaque regard, dans chaque chuchotement à son passage. Elle n’était pas susceptible et ne fit pas plus cas des paroles outrés des autres à l’entrée d’une telle abomination dans leur sanctuaire.

Effectivement, l’arbre se mourrait. Elle le regarda avec peine, il avait tant fait pour rendre l’endroit sûr et confortable, et il semblait avoir été si bien entretenu… Elle poussa un soupir de tristesse. Toutefois, elle devait propager la nouvelle de ce qui allait se passer, et elle savait que ce n’allait pas être facile. Elle prit une grande inspiration, et se lança.
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Un ondin bougon et Flaflah’oot
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« Venez tous, nous avons une bonne nouvelle à vous annoncer ! Venez ! Venez, ça concerne votre arbre, on a trouvé une solution ! »

Elle attendit que l’assemblée bruyante formée par la congrégation se forme et se calme pour enchaîner :
« On a trouvé une solution pour continuer le cycle, alors votre arbre va mourir, mais on va bouturer un nouveau plant dans cette même terre nourrit par l’ancien, vous aurez un nouvel arbre et vous aurez le temps de faire vos adieux à l’ancien ! »

Elle aurait difficilement pu faire plus court ; autour d’elle des regards interloqués la dévisageait comme si elle n’avait pas fini. Elle chercha autre chose à dire, et ajouta avec entrain :

« Ah oui, on va faire ça dans huit jours, la nuit, soyez prêt ! »


Elle prit un sourire enjoué, elle avait rempli sa mission, elle avait transmis les informations qu’elle était sensée délivrer. Elle était plutôt fière d’elle et souriait à grande bouche, sourire qui se mua en ignoble grimace enjouée dans une parodie d’amusement. En face d’elle, voyant qu’elle avait déjà fini, une rumeur prit de l’ampleur :

« Mais… On ne devait pas soigner l’Ancien ? je ne comprends pas. »
« Attends, on ne fait rien pour le sauver ? Quelles sont ces sornettes ?

Le sourire disparut du visage de la dryade pour prendre un air curieux. Elle ne savait pas du tout comment ils allaient réagir et trouvait la réaction intéressante. Une voix plus connue s’annonça tonitruante depuis le milieu de la petite foule.

« ARKAZO’K ! QU’AS-TU FAIS DE LA COUPE ! »


L’ondin qui l’avait accompagné lors de la longue marche qui avait conduit à la mort du troll et à la découverte de l’objet n’était pas, mais alors vraiment pas content de ne pas trouver reconnaissance à l’objet qu’ils avaient mis tant de peine à trouver.

« Je l’ai détruite, elle n’allait qu’apporter la mort et la perversion. Je ne voulais pas qu’il arrive à cette forêt le même mal qui siège en mes veines. J’ai suivi la voie du cycle comme ma tutrice me l’a enseignée. »

S’ensuivit une interminable discussion duquel la dryade s’intéressa plus que moyennement. Quelque chose d’autre avait surgit en elle, lentement, insidieusement, elle regardait l’arbre avec passion, désir excitation et peur. A son tour, bien que plus faible, l’arbre avait déclenché dans Arkazoc’k un bouillonnement de sang qu’elle ne maîtrisait pas. Tout son être la poussait à embrasser l’arbre et le chérir pendant qu’elle était déchirée par son désir d’enlever son anneau et de le détruire.

La nature de l’arbre était celle de la vie, la dryade n’était que maladie, poison et mort. Son seul rempart était un frêle anneau à son doigt qu’elle n’aurait eu aucun mal à enlever. Elle recula lentement, puis de plus en plus vite, terrifiée par sa nature, et s’enfuit en courant. Elle jeta en arrière :

« Rappelez-vous ! A la pleine lune ! »

Et disparût en courant
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Arkazoc’k n’était pas persuadée d’avoir été aussi percutante qu’elle ne l’aurait voulu, mais peu importe, elle n’allait pas retourner en arrière pour essayer de faire mieux, de toutes façons, les autres n’avaient pas le choix, donc ce serait comme ça et pas autrement. Et s’ils trouvaient une solution pour sauver leur ancien, ils seraient bien aises d’avoir deux de ces arbres. Elle en doutait. Compte tenu de son état, il lui restait quelques années à peine. Le timing était plutôt bon pour Flaflah’oot, le nouvel arbre aurait le temps de prendre racines. Elle n’avait pas vraiment la possibilité de faire mieux, aussi décida-t-elle d’attendre patiemment la date et l’heure prévue. Elle n’avait pas le temps de se rendre au sanctuaire, mais elle en profita toutefois pour prendre ses marques dans la région et se reposer. L’endroit étai apaisant. Même en dehors du bosquet. Maintenant qu’elle l’avait approché, elle sentait dans chaque plante l’influente bénéfique de l’arbre qui avait dû être particulièrement imposant pendant ses belles années pour irradier ainsi son aura dans chaque creux de la roche, sur chaque talus, et chaque fourré.

Des traces l’intriguèrent particulièrement, un cervidé été passé dans ce bois, elle reconnaissait les traces de sabots sans soucis, mais elle n’arrivait pas à déterminer de quel type d’animal il s’agissait. Elle avait tout le temps qu’elle voulait, prise dans l’attente de la préparation cérémonielle auxquelles elle ne pouvait pas participer. Compte tenu de la condition de la dryade, mais surtout de sa méconnaissance du rituel. Elle était impatiente de regarder l’opération se dérouler, ce serait très formateur et certainement un spectacle éblouissant. Elle n’en était pas là et s’amusa à suivre la piste. L’animal était agile et rapide comme en témoignait la longueur de ses foulée et l’habileté avec laquelle il avait cherché à éviter les zones boueuses où glissante, mais également sa capacité d’escalade, qui bien que n’était pas rares chez les cervidés était particulièrement notable pour un animal de sa taille. Elle finit par perdre sa trace et décida de faire demi-tour. Elle n’était pas pressée mais n’était pas non plus prête à courir au travers des fourrés pendant des mois. Elle avait toutefois quelques regrets et se promit de suivre la piste une fois que la cérémonie toucherait à sa fin. En attendant, elle fit sagement demi-tour et se rendit à la cérémonie sans plus attendre. Elle mit deux jours à faire machine arrière et à revenir au lieu d’où elle provenait.

Elle arrivait en avance d’une journée, et en profita pour se reposer et chercher le calme intérieur qui lui serait indispensable pour garder son calme une fois à proximité du vieil arbre. Elle avait peur de se relâcher, aussi mit elle en bénéfice cette période de latence pour chercher une paix intérieure qui s’avérerait salvatrice.

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Arkazoc’k se rendit au cœur de la futaie alors que la cérémonie était en pleine préparation, elle ne savait guère comment s’occuper pour aider, aussi passa-t-elle son tour, restant à distance de l’Ancien et de ce qu’il pouvait représenter pour elle. Elle s’adossa à un hêtre et laissa le temps s’écouler goutte après goutte, attendant Flaflah’oot qui devrait arriver incessamment sous peu.

Du reste les préparations étaient magnifiques. Des baies avaient de l’être pressées pour fournir une couleur bleue vive et étalée sur des rochers pour donner un air festif quand d’autres couleurs étaient visibles sans que la dryade ne sache d’où elles provenaient. Un parfum agréable flottait dans l’air, une sorte de bois de santal avait été déposé, servant de banc comme de source odorante. Un nombre certain de poisson avait été capturé et gardés dans une nasse pour servir de festin aux ondins tandis que les fées avaient préférés le miel et s’en étaient procuré en quantité. On regarda étrangement la dryade, mais celle-ci n’y prit pas garde, s’y étant habitué petit à petit et étant peu superficielle.

Flaflah’oot arriva enfin. Elle avait pris un soin inhabituel à sa démarche, la rendant plus cérémonielle, et donc étrangement peu naturelle aux yeux des habitants de la forêt. Arkazoc’k doutait qu’elle ne souffrit de gène, peu d’êtres des bois étaient soumis à cette humeur somme toute très culturelle que les êtres des villes semblaient affectionner pour une raison qu’elle avait du mal à déterminer. Il était plus probable que l’autre voulait simplement qu’on la remarque, une façon sans doute d’attirer sur elle l’attention et le calme qui convenait à son rituel. Elle avait apporté avec elle une sorte de récipient en pierre dans lequel un liquide avait baigné. Leur regard se croisèrent silencieusement. Arkazoc’k lui sourit, heureuse de voir une personne qui ne l’avait pas rejeté malgré son apparence. L’autre lui répondit d’un simple signe de la tête sans montrer d’expression de visage pour ne pas briser sa concentration.

Le silence se fit.

Flaflahoot s’approcha de l’arbre malade, le caressa du bout des doigts, s’agenouilla, puis, doucement, avec précaution, prit une logue feuille, l’oint de l’huile qu’elle avait amenée, prit le temps de nettoyer chaque racine, parsemant son geste de mots bas que nul dans l’assemblée ne semblait comprendre. Sa voix s’était faite vent, feuille, eau, insectes, elle ne faisait plus qu’un avec la nature, plus qu’un avec l’arbre, communiquant avec lui. Le vieil arbre agita ses branches au gré du vent comme pour lui répondre. La scène sembla durer une éternité.

Arkazoc’k laissa couler une larme, elle aurait tant voulu comprendre ce qu’ils se disaient, elle aurait tant voulu à nouveau pu profiter de cette fusion éclatante qui lui manquait par-dessus tout.
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FlaFlah’oot prit une longue respiration, et fredonna un chant, agenouillée façe à l’arbre, les mains tendues en coupe vers ses branches. Sa voix résonnait tel des milliers de ruisseaux et de chants d’oiseaux parcourant libre les feuilles et les branches, glissant et sonnant partout comme un rire enjoué. Des milliers de lucioles s’élevèrent dans les cieux, rendant le spectacle féérique, s’élevant et s’abaissant en volutes tourbillonnantes comme guidées par une main invisible.
Lorsqu’elle se tut enfin, l’arbre sembla s’ouvrir, laissant entre ses vénérables branches apparaitre un bourgeon solitaire, posé sur une graine gorgée de lumière qui éclatait de milles feux sa rayonnante énergie sur le monde qu’elle découvrait pour la première fois. Pourtant, la lumière toute vive fusse-t-elle ne blessait pas les yeux et au contraire semblait apaisait l’âme.

FlaFlah’oot fit quelques pas, se laissant guider par son instinct, traversa le gué, déposa la graine et la laissa se trouver une place. Au bout de quelques secondes, la graine germa, développant ses racines et s’ouvrant au monde.

Le cœur battant, Arkazoc’k pourtant en retrait s’en fut. Elle resta à distance de longues minutes afin de reprendre son souffle. Elle n’avait pas pu rester jusqu’à la fin de la cérémonie. Elle s’était sentie tiraillée entre tant d’émotions qu’elle avait crut que son petit cœur de ronces allait exploser.
Ce qu’elle vit ce jour-là resterait gravé dans son âme. Tout avait été si beau, si parfait... Elle était aux antipodes de ce modèle. Elle qui n’était plus que l’ombre d’une dryade, elle qui était souillée et maudite, comment aurait-elle put rester de marbre face a ce spectacle ?

Des perles humides coulaient le long de ses joues sans qu’elle ne sache s’il s’agissait de larmes de joie où de peine. Elle était touchée au plus profond d son être, au plus profond de ce qu’elle était devenue. Elle savait qu’elle n’aurait jamais la force ni le droit de réaliser le miracle dont elle avait été témoin, mais elle était heureuse, heureuse d’avoir pu participer à se miracle, heureuse de ne pas s’être fait rejeter par le rejeton sylvestre.

Dans le bois, une explosion de joie vit le jour. Le rituel devait être accomplit. Aujourd’hui un nouvel ancien était né alors qu’un autre mourrait à ses côtés. C’était la voie de la nature, le fondement de chaque choses, l’esprit du tout que formait le cycle.

Elle prit de l’espoir, il y avait sur cette terre des forces qui œuvraient et en faces desquelles sa personne était insignifiante. Des forces plus grandes, qui embrassaient un tout auquel elle faisait partie malgré sa condition délabrée. Il y avait dans ce monde des choses pour lesquels il valait la peine de vivre et de mourir. Elle ne défendrait peut-être jamais la cause de la dame, mais elle savait qu’il lui faudrait vivre.

Une luciole passa devant ses yeux.

Arkazoc’k laissa couler une larme, elle aurait tant voulu comprendre ce qu’ils se disaient, elle aurait tant voulu à nouveau pu profiter de cette fusion éclatante qui lui manquait par-dessus tout.

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